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La « ville du quart d’heure » : un concept difficile à implanter en Amérique du Nord

Selon une étude de l’Université McGill, la « ville de la demi-heure » serait une solution plus réaliste, moyennant des changements au design urbain
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 21 June 2024

Dans une « ville du quart d’heure », un concept popularisé en Europe, le citadin peut trouver tout ce dont il a besoin à courte distance à pied ou à vélo. Une étude menée par le groupe de recherche en transport de l’Université McGill (TRAM) indique toutefois que ce modèle pourrait être difficile à implanter à Montréal et dans d’autres grandes villes nord-américaines.

Publiée dans la revue Journal of Urban Mobility et fondée sur l’analyse de données géospatiales et de renseignements sur les habitudes de déplacement à Montréal, l’étude révèle que, contrairement à ce que l’on croyait, seule une mince proportion des ménages parviendrait à trouver le nécessaire pour répondre à tous ses besoins courants à 15 minutes de la maison en utilisant le transport actif.

« Notre étude remet en question l’idée d’une approche urbaniste unique, applicable dans tous les contextes », dit Ahmed El-Geneidy, professeur à l’École d’urbanisme de l’Université McGill. « Le concept de ville du quart d’heure gagne en popularité partout dans le monde. Toutefois, notre étude met l’accent sur l’importance de mettre en place des stratégies pertinentes à l’échelle locale, qui prennent en compte les besoins et les réalités des collectivités. »

Selon l’étude, l’implantation du modèle de la demi-heure serait plus réaliste pour les villes nord-américaines, moyennant des changements au design urbain. De plus, l’équipe de recherche souligne la nécessité de concevoir des stratégies de durabilité urbaine, qui tiennent compte non seulement des habitudes de déplacement, mais aussi des caractéristiques des quartiers, de la dynamique des ménages et des questions de justice sociale.

« Si plus de destinations essentielles étaient accessibles à moins de 30 minutes, cela améliorerait grandement la qualité de vie des gens », ajoute le Pr El-Geneidy. « Notre étude indique que, pour atteindre cet objectif, il faudrait adopter une approche multifacette, qui engloberait le transport en commun, le design urbain et la participation citoyenne. »

L’équipe du Pr El-Geneidy s’est donné pour mission de réaliser des travaux de recherche et de proposer des politiques en fonction d’objectifs de durabilité locale. En ce moment, elle étudie l’incidence de projets de transport, comme le Réseau express métropolitain (REM) à Montréal, et les besoins des aînés quant aux déplacements dans les villes canadiennes.

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³¢â€™a°ù³Ù¾±³¦±ô±ð , par Carolyn Birkenfeld, Rodrigo Victoriano-Habit, Meredith Alousi-Jones, Aryana Soliz et Ahmed El-Geneidy, a été publié dans le Journal of Urban Mobility.

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