La vie secrète du lynx du Canada
À l’aide d’un appareil Fitbit et d’un micro espion, des scientifiques ont découvert de nouveaux aspects du comportement de l’insaisissable lynx du Canada. Dans le cadre d’une menée par une équipe de l’Université McGill, de l’Université de l’Alberta et de l’Université Trent, des chercheurs montrent comment les technologies miniaturisées pourraient changer la donne pour la surveillance de la faune en milieu éloigné.
« En étudiant le lynx du Canada, l’un des principaux prédateurs de la forêt boréale, nous avons découvert que nous pouvions utiliser des accéléromètres et des enregistreurs audio pour étudier à distance le comportement de chasse des prédateurs et même les suivre pendant qu’ils tuent leurs petites proies », explique , auteure principale et boursière postdoctorale, qui travaille sous la direction de Murray Humphries à l’Université McGill et de Stan Boutin à l’Université de l’Alberta.
« Nous avons enregistré des bruits de poursuites, des cris émis par les proies qui se faisaient prendre ou qui s’échappaient, et des sons d’os broyés, mais aussi des bruits témoignant d’interactions amicales et agressives entre les lynx », précise Emily Studd. On peut entendre des enregistrements présentés par la boursière lors d’une .
« Beaucoup de gens veulent savoir ce que font les animaux sauvages lorsqu’ils sont à l’abri des regards. En enregistrant leurs mouvements et les sons qu’ils émettent dans leur environnement naturel, nous en saurons plus sur les rites d’accouplement, les soins prodigués aux petits et les interactions sociales, et même sur les différences entre les individus ou sur l’évolution d’un individu au fil du temps », déclare , coauteure, qui vient de terminer son doctorat à l’Université McGill.
Selon les chercheurs, pour bien évaluer la santé d’un écosystème, les spécialistes en écologie doivent avoir une bonne compréhension du comportement de chasse des prédateurs.
« Malheureusement, les prédateurs sont des animaux très discrets, puisqu’ils doivent arriver à surprendre leurs proies, ce qui rend leur observation et la collecte de données extrêmement difficiles », avoue Emily Studd. Il est possible de munir n’importe quel prédateur d’un accéléromètre et d’un enregistreur audio. On dispose ainsi de deux nouvelles méthodes très efficaces pour étudier son comportement et enregistrer des données.
³¢'é³Ù³Ü»å±ð L’article « The Purrâ€fect Catch: Using accelerometers and audio recorders to document kill rates and hunting behaviour of a small prey specialist », par Emily K. Studd, Rachael E. Derbyshire, Allyson K. Menzies, John F. Simms, Murray M. Humphries, Dennis L. Murray et Stan Boutin, a été publié dans . L’étude s’inscrit dans le projet sur les lynx du Canada du parc Kluane et a été financée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie, la Fondation de la famille Weston et l’Institut nordique du Québec. DOI : |
L’Université McGill
Fondée en 1821, l’Université McGill accueille des étudiants, des professeurs et des employés d’exception de partout au Canada et du monde entier. Année après année, elle se classe parmi les meilleures universités du Canada et du monde. Établissement d’enseignement supérieur de renommée mondiale, l’Université McGill exerce ses activités de recherche dans deux campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs.
Son ne date pas d’hier : il remonte à des dizaines d’années et se déploie à l’échelle tant locale que planétaire. Comme en témoignent les énoncés de »å³Ü°ù²¹²ú¾±±ô¾±³Ùé qu’elle a signés, l’Université souhaite contribuer à façonner un avenir où l’être humain pourra s’épanouir dans le respect de la planète.