L’empreinte sur les nappes phréatiques révèle une situ
En combinant les données de chaque pays sur l’utilisation des eaux souterraines et divers modèles hydrologiques mondiaux, les chercheurs ont mis au point une méthode novatrice qu’ils ont appelée empreinte sur les nappes phréatiques. Celle-ci permet de mesurer la consommation d’eau par rapport aux volumes hydriques qui alimentent les aquifères à l’échelle mondiale. Tout comme l’empreinte écologique, qui permet de mesurer la demande exercée par les hommes sur la biosphère par rapport à la capacité de cette dernière à se régénérer, l’empreinte sur les nappes phréatiques constitue une mesure géodépendante de la durabilité – ou de l’absence de durabilité – de la consommation par l’homme des eaux souterraines sur l’ensemble de la planète.
Ainsi, il faut environ 140 litres d’eau pour obtenir des fèves de café, et ce, qu’elles soient cultivées sur un plateau aride d’Éthiopie ou dans la forêt tropicale colombienne. Cette consommation d’eau a toutefois des conséquences très différentes sur les réserves disponibles. Or, il n’existait jusqu’à tout récemment aucun moyen de mesurer de façon systématique l’impact à l’échelle mondiale d’une telle utilisation agricole des eaux souterraines.
En ayant recours aux aquifères comme instrument de mesure pour analyser les bilans hydrologiques – le rapport entre les quantités d’eau qui alimentent les nappes phréatiques et celles qui les quittent – dans différentes régions, les chercheurs ont établi une carte du monde illustrant les différences régionales en matière d’empreinte sur les nappes phréatiques. Les hydrologues, les gestionnaires et les décideurs disposeront ainsi d’un outil intuitif qui leur permettra de mieux visualiser le tarissement des nappes phréatiques, de cibler les régions où les eaux souterraines pourraient être utilisées de façon durable pour améliorer le rendement agricole et d’assurer une meilleure gestion de la durabilité des ressources hydriques souterraines de chaque pays.Ìý
Cette étude a été financée par le et l’.
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