Glycobiologie : santé, maladie et thérapie
Visite d’un grand chercheur britannique à McGill le 8 novembre
Un chercheur de l’Université d’Oxford dont les recherches innovantes détiennent peut-être la clé des traitements futurs de troubles neurodégénératifs comme la maladie d’Alzheimer prononcera la conférence publique Les fondements de la science médicale de cette année à McGill le jeudi 8 novembre à 16 h dans le pavillon McIntyre des sciences médicales (3655, Promenade Sir William-Osler, 6e étage, Amphithéâtre Palmer-Howard). Le professeur Dwek est fellow de la Royal Society, directeur du Glycobiology Institute à l’Université d’Oxford et directeur du département de biochimie, qui est l’un des plus importants du monde occidental. La science universitaire, soutient le docteur Dwek, «est un exemple de connaissances, d’innovations et de formation, les fondements sur lesquels ériger la santé et la richesse pour la société moderne».
À l’en croire, «la glycobiologie [mot qu’il a inventé en 1988 et qui a fait son apparition dans le Oxford English Dictionary en 1992] est la nouvelle science qui s’intéresse aux sucres fixés aux protéines et aux lipides. Les sucres représentent le troisième «alphabet» de la biologie (les deux autres étant l’’alphabet’ de l’ADN et l’’alphabet’ des protéines». La conférence qu’il donnera à McGill le 8 novembre prochain traitera de plusieurs sujets connexes, notamment des nouvelles façons de traiter l’hépatite B et l’hépatite C (maladies qui infectent de manière chronique plus de 500 millions de personnes dans le monde) et les maladies génétiques comme la maladie de Gaucher et la maladie de Tay-Sachs. Il abordera également la nouvelle technologie de la protéomique, sujet qui intéresse tout particulièrement des chercheurs de McGill comme John Bergeron et l’expert en génétique, Tom Hudson.
En plus d’être un scientifique et un administrateur couvert d’honneurs, le docteur Dwek est l’auteur d’un certain nombre de brevets. C’est lui qui a fondé le Glycobiology Institute d’Oxford en 1988 et qui est devenu le chercheur fondateur de Oxford GlycoSciences, société créée pour commercialiser les technologies découlant des recherches qui se font à l’Institut, et première société dérivée de l’Université d’Oxford. Cette société est aujourd’hui une importante entreprise de biotechnologie qui emploie plus de 160 personnes et qui a créé 20 postes de chercheurs à l’Université d’Oxford. En 1998, sous sa direction, une autre société, Synergy Inc., a été créée aux États-Unis pour développer des agents antiviraux pour le traitement de l’hépatite B et de l’hépatite C qui sont des infections chroniques.
Sa conférence aura pour titre «Glycobiology -- Health, Disease and Therapy».
Le cycle de conférences annuelles Les fondements de la science médicale est rendu possible grâce à la générosité de feue Rose Wiselberg.