Du son et des bulles pour des pansements solides et durables
Des chercheurs ont découvert qu’ils pouvaient moduler l’²¹»å³óé²õ¾±±¹¾±³Ùé d’un pansement au moyen d’ondes ultrasonores et de bulles. Cette percée pourrait amener des progrès dans le domaine des adhésifs médicaux, en particulier dans les cas où ils sont difficiles à appliquer, par exemple sur la peau humide.
« Les pansements, les colles et les bandes adhésives sont des ²ú¾±´Ç²¹»å³óé²õ¾±´Ú²õ d’emploi courant, à la maison comme en clinique. Le problème, c’est que ces produits n’adhèrent habituellement pas bien à la peau humide. De plus, il est difficile de déterminer avec précision le lieu d’application ainsi que la solidité et la durée de l’adhésion », explique Jianyu Li, professeur de l’Université McGill qui a dirigé l’équipe de recherche, constituée d’ingénieurs, de physiciens, de chimistes et de cliniciens.
« Nous avons constaté avec étonnement qu’en faisant varier l’intensité de l’onde ultrasonore, tout simplement, nous pouvions moduler très précisément l’²¹»å³óé²õ¾±±¹¾±³Ùé d’un pansement à de nombreux tissus », souligne l’auteur principal de l’article et ex-étudiant du Pr Li, Zhenwei Ma, actuellement boursier postdoctoral Killam à l’Université de la Colombie-Britannique.
Les microbulles induites par les ultrasons servent de médiateur à la bioadhésion. Crédit : Zhenwei Ma
Des bulles produites par ultrasons pour moduler l’²¹»å³óé²õ¾±±¹¾±³Ùé
En collaboration avec les physiciennes Outi Supponen et Claire Bourquard, professeures à l’Institut de dynamique des fluides d’ETH Zurich, l’équipe a voulu savoir s’il était possible d’accroître l’²¹»å³óé²õ¾±±¹¾±³Ùé d’un pansement au moyen de microbulles formées sous l’effet d’ultrasons. « Les ultrasons produisent de nombreuses microbulles qui, pendant un moment, poussent l’adhésif dans la peau, ce qui provoque une bioadhésion plus forte, explique la Pre Supponen. À partir de modèles théoriques, on peut même prédire avec précision à quel endroit se produira l’adhésion. »
Hydrogel adhésif appliqué sur la peau sous la sonde à ultrasons. Crédit : Ran Huo et Jianyu LiCredit: Zhenwei Ma
Publiée dans la revue , l’étude montre la compatibilité des adhésifs avec les tissus vivants chez les rats. On pourrait s’en servir, notamment, pour l’administration de médicaments par voie transdermique. « Cette technologie viendra changer la donne dans de nombreux domaines de la médecine », affirme Zu-hua Gao, professeur à l’Université de la Colombie-Britannique. « Nous entrevoyons des applications cliniques dans la réparation tissulaire, le traitement du cancer et la médecine de précision », ajoute-t-il avec enthousiasme.
« Grâce au génie des matériaux ainsi qu’au génie mécanique et biomédical, notre technologie de bioadhésion pourrait trouver de multiples applications dans les dispositifs portables, le traitement des plaies et la médecine régénérative », conclut le Pr Li, également titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les biomatériaux et la santé musculosquelettique.
³¢'é³Ù³Ü»å±ð L’article « Controlled tough bioadhesion mediated by ultrasound », par Jianyu Li et coll., a été publié dans la revue . DOI : |
L’Université McGill
Fondée en 1821, à Montréal, au Québec, l’Université McGill figure au premier rang des universités canadiennes offrant des programmes de médecine et de doctorat et se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Institution d’enseignement supérieur de renommée mondiale, l’Université McGill exerce ses activités de recherche dans trois campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delà de 39 000 étudiants, dont plus de 10 400 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 000 étudiants internationaux représentant 30 % de sa population étudiante. Au-delà de la moitié des étudiants de l’Université McGill ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 20 % sont francophones.