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Découverte de médicaments : vers un processus plus sûr et plus efficace

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 9 April 2024

Des scientifiques de l’Université McGill ont découvert une technique plus sûre et plus efficace que celle qui est employée actuellement pour mettre à l’essai les médicaments en voie d’élaboration.

« Avant qu’un médicament soit approuvé, on doit connaître sa distribution et son sort dans l’organisme. Grâce à notre nouvelle approche beaucoup plus simple, on pourrait accélérer cette étape et en réduire les risques », explique Bruce A. Arndtsen, professeur James-McGill enseignant au Département de chimie de l’Université McGill et auteur en chef de l’article paru récemment dans la revue Nature Chemistry, qui décrit la technique innovante mise au point par l’équipe de recherche.

« Cette technique simple et sûre ne prend que quelques heures comparativement au processus actuel, qui peut être dangereux, coûteux et prendre plusieurs jours », ajoute José Zgheib, doctorant et membre du groupe Arndtsen de l’Université McGill, qui a travaillé à l’étude.

Une cible Ă  atteindre

Avant de commercialiser un médicament, on doit le mettre à l’essai pour s’assurer que les molécules se rendent aux endroits voulus dans le corps. Généralement, on ajoute un atome radioactif (p. ex. un atome de carbone 14) au médicament pour voir comment ce dernier se répartit dans l’organisme. C’est un peu comme suivre les déplacements d’un animal à l’aide d’un système GPS.

Un processus complexe et dangereux

Toutefois, à l’heure actuelle, l’ajout d’un indicateur radioactif à un médicament expérimental est complexe : au moment de la synthèse, on intègre au médicament un atome de carbone 14 sous forme de monoxyde ou de dioxyde de carbone gazeux radioactif, transformant ainsi l’un de ses atomes de carbone en carbone 14. Or, ces gaz sont très difficiles et dangereux à manipuler.

Une simple substitution de molécules

L’équipe de recherche de l’Université McGill a mis au point une technique novatrice permettant d’intégrer l’atome de carbone 14 au médicament candidat en une seule étape. À l’aide d’un catalyseur, elle est parvenue à remplacer un atome de carbone déjà présent dans le médicament (sous la forme d’un acide carboxylique) par un atome de carbone 14 provenant d’une molécule donneuse de type semblable. De façon plus globale, les travaux de ce groupe laissent entrevoir la possibilité d’une nouvelle approche, soit la modification directe des produits pharmaceutiques au moyen de réactions de substitution catalysées par des métaux, ce qui permettrait un gain d’efficacité fort appréciable.

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L’article « Carbon isotope exchange for pharmaceutical radiolabelling through metal-catalysed functional group metathesis », par R. Garrison Kinney et coll., a été publié dans la revue Nature Chemistry.

DOI : 10.1038/s41557-024-01449-5

L'Université McGill

Fondée en 1821, à Montréal, au Québec, l’Université McGill figure au premier rang des universités canadiennes offrant des programmes de médecine et de doctorat. Année après année, elle se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Établissement d’enseignement supérieur renommé partout dans le monde, l’Université McGill exerce ses activités de recherche dans trois campus, 12 facultés et 14 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delà de 39 000 étudiants, dont plus de 10 400 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 000 étudiants internationaux représentant 30 % de sa population étudiante. Au-delà de la moitié des étudiants de l’Université McGill ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 20 % sont francophones.

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