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Chercheurs découvrent le talon d’Achille de la grippe

Chaque année, les épidémies de grippe entraînent jusqu’à un demi-million de décès dans le monde, et de nouvelles souches du virus menacent sans cesse d’infecter les humains et de causer des pandémies encore plus dévastatrices. Or, une étude réalisée par Maziar Divangahi, professeur à l’Université McGill, et publiée cette semaine par Cell Press dans la revue spécialisée Immunity révèle qu’un médicament qui inhibe une molécule appelée prostaglandine E2 (PGE2) permet d’augmenter le taux de survie chez des souris infectées par une dose mortelle du virus de la grippe H1N1. Cette découverte ouvre la voie à un traitement très efficace contre le virus de la grippe et, possiblement, d’autres infections virales.
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 10 April 2014

«ĚýDes mĂ©dicaments qui ciblent prĂ©cisĂ©ment les voies de la PGE2 ayant dĂ©jĂ  Ă©tĂ© mis au point et testĂ©s chez les animaux, les rĂ©sultats de notre Ă©tude ont d’excellentes chances de se traduire par des applications cliniques, non seulement pour le traitement de la grippe, mais Ă©galement pour celui d’autres infections respiratoires virales qui interagissent avec des voies similaires de la rĂ©action immunitaires chez l’hĂ´teĚý», affirme le professeur Divangahi, auteur en chef de l’étude et qui est Ă©galement membre de l'axe Infection et immunitĂ© Ă  l'Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© McGill (IR-CUSM).
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Menace persistante pour la santé humaine
En dĂ©pit des programmes de vaccination et d’autres interventions antivirales Ă  l’échelle mondiale, le virus de la grippe demeure une menace persistante pour la santĂ© humaine. Afin d’étudier les voies molĂ©culaires qui pourraient ĂŞtre ciblĂ©es par de nouvelles interventions, MaziarĚýDivangahi, professeur adjoint Ă  la FacultĂ© de mĂ©decine (DĂ©partement de microbiologie et d’immunologie), et son Ă©quipe ont axĂ© leurs recherches sur des mĂ©dicaments comme l’aspirine et l’ibuprofène, utilisĂ©s couramment pour la prise en charge des symptĂ´mes pseudogrippaux. En inhibant une molĂ©cule appelĂ©e cyclo-oxygĂ©nase, l’ibuprofène et d’autres anti-inflammatoires non stĂ©roĂŻdiens inhibent la production de cinq importants prostanoĂŻdesĚý‒Ěýdes molĂ©cules de l’immunitĂ© qui contribuent Ă  la survenue de la douleur et de la fièvre.

«ĚýToutefois, comme ces mĂ©dicaments inhibent tous les prostanoĂŻdes, chacun d’entre eux pourrait contribuer Ă  sa façon Ă  l’immunitĂ© contre le virus de la grippe, affirme FrançoisĚýCoulombe, doctorant Ă  McGill et auteur principal de l’étude. Il est essentiel de comprendre le rĂ´le de chacun lors de la mise au point d’un nouveau traitement.Ěý»
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Immunité antivirale accrue
L’équipe du professeur Divangahi a constatĂ© que les souris gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©es de sorte qu’il leur manque un membre de la famille des prostanoĂŻdes, la PGE2, disposaient d’une immunitĂ© considĂ©rablement renforcĂ©e contre l’infection par le virus de la grippe. Fait plus important encore, la plupart de ces souris auxquelles on avait injectĂ© une dose mortelle du virus de la grippeĚýH1N1 ont survĂ©cu. De mĂŞme, on a observĂ© une immunitĂ© antivirale accrue et de meilleurs taux de survie Ă  la suite d’une infection provoquĂ©e par une dose mortelle du virus de la grippe chez les souris traitĂ©es Ă  l’aide d’un composĂ© qui inhibe la PGE2 comparativement aux rĂ©sultats obtenus chez les souris non traitĂ©es.
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«ĚýLes Ă©tudes prĂ©cĂ©dentes avaient donnĂ© des rĂ©sultats contradictoires en raison de l’inhibition de tous les prostanoĂŻdes, pas seulement de la PGE2Ěý», prĂ©cise le professeur Divangahi. «ĚýLes rĂ©sultats que nous avons obtenus suggèrent que les diverses prostaglandines exercent des rĂ´les diffĂ©rents sur l’immunitĂ© antivirale et que l’inhibition sĂ©lective de la PGE2 constituera un traitement efficace contre l’infection par le virus de la grippe en stimulant les rĂ©ponses immunitaires.Ěý»
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IMAGE: H1N1 (Thinkstock)

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