Chercheurs découvrent le talon d’Achille de la grippe
«ĚýDes mĂ©dicaments qui ciblent prĂ©cisĂ©ment les voies de la PGE2 ayant dĂ©jĂ Ă©tĂ© mis au point et testĂ©s chez les animaux, les rĂ©sultats de notre Ă©tude ont d’excellentes chances de se traduire par des applications cliniques, non seulement pour le traitement de la grippe, mais Ă©galement pour celui d’autres infections respiratoires virales qui interagissent avec des voies similaires de la rĂ©action immunitaires chez l’hĂ´teĚý», affirme le professeur Divangahi, auteur en chef de l’étude et qui est Ă©galement membre de l'axe Infection et immunitĂ© Ă l'Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© McGill (IR-CUSM).
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Menace persistante pour la santé humaine
En dĂ©pit des programmes de vaccination et d’autres interventions antivirales Ă l’échelle mondiale, le virus de la grippe demeure une menace persistante pour la santĂ© humaine. Afin d’étudier les voies molĂ©culaires qui pourraient ĂŞtre ciblĂ©es par de nouvelles interventions, MaziarĚýDivangahi, professeur adjoint Ă la FacultĂ© de mĂ©decine (DĂ©partement de microbiologie et d’immunologie), et son Ă©quipe ont axĂ© leurs recherches sur des mĂ©dicaments comme l’aspirine et l’ibuprofène, utilisĂ©s couramment pour la prise en charge des symptĂ´mes pseudogrippaux. En inhibant une molĂ©cule appelĂ©e cyclo-oxygĂ©nase, l’ibuprofène et d’autres anti-inflammatoires non stĂ©roĂŻdiens inhibent la production de cinq importants prostanoĂŻdesĚý‒Ěýdes molĂ©cules de l’immunitĂ© qui contribuent Ă la survenue de la douleur et de la fièvre.
«ĚýToutefois, comme ces mĂ©dicaments inhibent tous les prostanoĂŻdes, chacun d’entre eux pourrait contribuer Ă sa façon Ă l’immunitĂ© contre le virus de la grippe, affirme FrançoisĚýCoulombe, doctorant Ă McGill et auteur principal de l’étude. Il est essentiel de comprendre le rĂ´le de chacun lors de la mise au point d’un nouveau traitement.Ěý»
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Immunité antivirale accrue
L’équipe du professeur Divangahi a constatĂ© que les souris gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©es de sorte qu’il leur manque un membre de la famille des prostanoĂŻdes, la PGE2, disposaient d’une immunitĂ© considĂ©rablement renforcĂ©e contre l’infection par le virus de la grippe. Fait plus important encore, la plupart de ces souris auxquelles on avait injectĂ© une dose mortelle du virus de la grippeĚýH1N1 ont survĂ©cu. De mĂŞme, on a observĂ© une immunitĂ© antivirale accrue et de meilleurs taux de survie Ă la suite d’une infection provoquĂ©e par une dose mortelle du virus de la grippe chez les souris traitĂ©es Ă l’aide d’un composĂ© qui inhibe la PGE2 comparativement aux rĂ©sultats obtenus chez les souris non traitĂ©es.
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«ĚýLes Ă©tudes prĂ©cĂ©dentes avaient donnĂ© des rĂ©sultats contradictoires en raison de l’inhibition de tous les prostanoĂŻdes, pas seulement de la PGE2Ěý», prĂ©cise le professeur Divangahi. «ĚýLes rĂ©sultats que nous avons obtenus suggèrent que les diverses prostaglandines exercent des rĂ´les diffĂ©rents sur l’immunitĂ© antivirale et que l’inhibition sĂ©lective de la PGE2 constituera un traitement efficace contre l’infection par le virus de la grippe en stimulant les rĂ©ponses immunitaires.Ěý»
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IMAGE: H1N1 (Thinkstock)