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2 février | Journée mondiale des zones humides : pour préserver la biodiversité et contrer les changements climatiques

Le précieux apport des marais salés des Maritimes mis en lumière dans des cartes-récits interactives
The Maritime Ringlet perched on its favorite salt marsh nectar source, sea lavender. Photo credit: K. Melville
A patch of sea lavender in a Chaleur Bay marsh. Photo credit: O. Lucanus
Dipper Harbour salt marsh on the Bay of Fundy, the creekbank reveals the mud rich with carbon. Photo credit: G. Chmura
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 31 January 2020

Bien qu’ils occupent moins de 6 % de la surface terrestre, les milieux humides foisonnent de biodiversité et jouent un rôle crucial dans le nettoyage des voies navigables, la prévention des inondations et le piégeage du carbone. Dans la foulée de la Journée mondiale des zones humides, célébrée le 2 février, des chercheurs de l’Université McGill ont publié des cartes-récits interactives mettant en lumière les grands services que ces écosystèmes rendent à notre planète.

Les milieux humides sont des terres saturées d’eau, inondées en permanence ou à certaines périodes de l’année. Elles subviennent aux besoins d’une multitude d’espèces en voie de disparition, notamment le . « La population mondiale de ce papillon est entièrement confinée dans la région de la baie des Chaleurs, soit dans le nord du Nouveau-Brunswick et sur la côte est de la péninsule gaspésienne, au Québec. L’avenir de cette espèce est donc intimement lié à celui des marais salés de la région », explique Gail Chmura, professeure agrégée au Département de géographie.

Précieux habitats fauniques, les milieux humides sont également, dans bien des cas, une arme naturelle contre les changements climatiques. Bien que tous les écosystèmes végétaux transforment le dioxyde de carbone (CO2) en tissu végétal, les sols arides favorables aux champignons et aux microbes dégradent les matières organiques et rejettent une partie de ce CO2 dans l’atmosphère. En revanche, les marais salés préservent la matière organique et stockent le CO2 plus efficacement que les sols arides. Et il en est ainsi depuis des millénaires.

Les marais salés, expliquent les chercheurs, captent en permanence du CO2 atmosphérique et, de ce fait, font partie des réservoirs les plus efficaces de la planète. Ainsi, au-delà de 52 millions de tonnes de CO2 – l’équivalent des émissions moyennes de plus de 11 millions de véhicules pendant une année entière – sont actuellement emprisonnées dans les marais salés de la .

Voilà qui illustre l’importance de la préservation, voire de l’augmentation, de ces réservoirs naturels, font observer les chercheurs. « Les marais salés rendent de nombreux services à la société; comme cette précieuse ressource a déjà subi un recul historique au Canada, nous nous devons de préserver les milieux humides restants et, si possible, de redonner vie à ceux qui ont disparu », plaide la Pre Chmura.

Les cartes-récits

Ce projet a reçu le soutien d’Environnement et Changement climatique Canada et du Fonds en fiducie pour la faune du Nouveau-Brunswick. Pour consulter les cartes-récits, cliquer sur les liens ci-dessous :

Marais salés du satyre fauve des Maritimes :
Carbone bleu de la baie de Fundy :

L’Université McGill

Fondée en 1821 à Montréal, au Québec, l’Université McGill est l’une des grandes universités du Canada. Elle compte deux campus, 11 facultés, 13 écoles professionnelles, 300 programmes d’études et au-delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 étudiants internationaux représentant 31 % de sa population étudiante. Au-delà de la moitié des étudiants de l’Université McGill ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 19 % sont francophones.

/newsroom/fr

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