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Sécurité alimentaire : vers la réduction des pertes post-récolte grâce à une éducation de qualité

Une nouvelle étude de l’Université McGill avance qu’il est essentiel de fournir une formation en génie alimentaire aux producteurs agricoles, aux décideurs et aux collectivités
Vegetables and fruit piled up in a dumpster
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 15 November 2024

Une équipe de recherche de l’Université McGill a déterminé qu’une bonne façon de réduire l’insécurité alimentaire mondiale serait de mieux informer les producteurs agricoles et les entreprises de transformation d’aliments sur les mesures à prendre pour éviter les pertes alimentaires post-récolte, qui touchent un tiers de tous les aliments produits mondialement, et qui représentent une valeur annuelle de 1 billion de dollars américains.

« L’amélioration des pratiques de stockage, de transport et de transformation nous permettrait de réduire considérablement les pertes alimentaires et l’insécurité alimentaire mondiale », a affirmé Vijaya Raghavan, professeur distingué James-McGill au Département de génie des bioressources et coauteur de , un chapitre de l’ouvrage Agricultural, Biosystems, and Biological Engineering Education, publié en septembre 2024.

Les pays à faible revenus sont plus susceptibles de subir des pertes alimentaires post-récolte en raison d’un manque de technologies, de ressources financières, de formation et d’infrastructure.

L’équipe de Vijaya Raghavan, en collaboration avec plusieurs établissements agricoles indiens, a mené un projet visant le renforcement de la sécurité alimentaire et du développement rural du sud de l’Inde.

L’équipe a offert des formations aux collectivités rurales sur les technologies post-récolte et de transformation des aliments et, en étroite collaboration avec des stations de recherche universitaire, des ONG et des particuliers, elle a mis en œuvre des projets pilotes pour améliorer l’accès au soutien technique dans certains villages du Karnataka et du Tamil Nadu, dont Kuttinagere, Shettihalli et Pallapalayam.

L’approche pratique adoptée a permis une mise en œuvre à l’échelle locale. Le projet a aussi contribué à l’amélioration de la capacité des organismes participants, a créé des emplois et a renforcé l’autonomie des femmes en région rurale.

« En offrant de la formation dans les collectivités locales, nous avons pu réduire les pertes alimentaires et renforcer le développement rural grâce à l’amélioration des technologies post-récolte et en faisant appel à des incubateurs d’entreprise », a indiqué Valérie Orsat, doyenne par intérim de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement et professeure James-McGill au Département de génie des bioressources.

Une formation cruciale sur les pratiques durables

Selon une estimation de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, environ 14 % des aliments produits sur la planète sont perdus ou gaspillés chaque année entre le moment de la récolte et leur arrivée sur le marché, et 17 % sont perdus ou gaspillés après leur achat par le consommateur, pour une perte globale de 31 %.

La quantité d’aliments produits devrait augmenter de 70 % pour répondre aux besoins de la population mondiale, qui atteindra 9,8 milliards de personnes d’ici 2050 selon les prévisions. L’équipe de recherche insiste néanmoins sur un point : pour assurer la sécurité alimentaire mondiale, il faut aussi réduire les pertes post-récolte et améliorer les pratiques durables.

Les chercheurs attirent l’attention sur l’importance d’une formation sur la durabilité environnementale, et demandent aux organisations du monde entier d’ouvrir leurs horizons.

« La planète est fragile, nous constatons les conséquences du changement climatique, et nos systèmes d’éducation doivent en tenir compte, a affirmé Vijaya Raghavan. L’éducation est un outil essentiel qui permettra aux prochaines générations de s’attaquer à ces enjeux cruciaux. »

Ce projet a été financé et soutenu par l’Agence canadienne de développement international.

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Le chapitre , par Vijaya Raghavan et Valérie Orsat, a été publié dans Agricultural, Biosystems, and Biological Engineering Education

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