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La parole aux personnes les plus touchées par les changements climatiques

Des chercheurs de l’Université McGill ont organisé une importante conférence scientifique afin de rétablir l’équilibre au sein d’un domaine de recherche dominé par les scientifiques occidentaux
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 22 July 2024

Des chercheurs et chercheuses de l’Université McGill ont récemment collaboré à la tenue d’une conférence internationale d’envergure sur les changements climatiques dans l’optique de créer un espace savant pour les voix sous-représentées – soit les communautés les plus touchées par la crise climatique.

À l’échelle mondiale, les conversations sur le climat sont dominées par les scientifiques occidentaux. Si les chercheurs s’entendent pour dire que les événements internationaux tels que les Conférences des Nations Unies (COP) jouent un rôle de taille dans l’échange des connaissances et la concrétisation des idées, ils soutiennent néanmoins que davantage d’efforts sont nécessaires pour rehausser l’équité dans ce domaine.

Lors de la conférence « Adaptation Futures » tenue à Montréal, en octobre 2023, on s’est rendu compte que le recours à des méthodes créatives, artistiques et interactives faisait en sorte qu’une place et une importance accrues étaient accordées à des connaissances dont on ne tenait généralement pas compte lors d’événements de cette nature.

« La prise d’actions concrètes pour lutter contre les changements climatiques, surtout dans les régions les plus à risque, est possible si d’autres joueurs participent à ces échanges », affirme Blane Harvey, professeur agrégé au Département d’études intégrées en sciences de l’éducation et coauteur d’un publié récemment dans Nature Climate Change.

« Malheureusement, les principales conférences internationales ne sont pas des espaces équitables en raison de l’accès limité aux visas et au financement, des barrières linguistiques et de l’utilisation de modes de communication techniques. Bon nombre des groupes les plus touchés par les changements climatiques, dont les communautés autochtones au Canada, n’ont pas eu accès aux mêmes ressources et n’ont donc pas eu la chance de présenter leur savoir lors de conférences semblables. »

Les scientifiques sont clairs : si on veut accroître la participation de communautés sous-représentées aux échanges importants qui ont lieu lors de conférences mondiales sur le climat, les universités, les gouvernements et les organisations internationales doivent revoir leur manière de planifier, de financer et d’organiser de tels événements.

Selon les chercheurs, il est important de tirer parti de l’expertise des spécialistes de l’apprentissage rattachés aux facultés des sciences de l’éducation. « Pour mieux adapter les réunions de calibre international, on doit créer des espaces où sont réunies diverses formes de connaissances et de visions du monde. Le but est d’offrir un environnement d’apprentissage partagé, et, à cet égard, les sciences de l’apprentissage peuvent nous être utiles. »

Les chercheurs soutiennent que les groupes qui ont longtemps dominé le volet scientifique des changements climatiques devront faire place aux personnes qui en ont trop souvent été mises à l’écart.

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ł˘â€™a°ůłŮľ±ł¦±ô±đ « », par Georgina Cundill, Blane Harvey et coll., a Ă©tĂ© publiĂ© dans Nature Climate Change.

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