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1919-1960

  • 1936: Aux origines de la chirurgie cardiaque moderne

Lorsque Maude Abbott, BA'1890, MCDM'1910, intègre le Département de pathologie de McGill, la réparation chirurgicale des lésions cardiaques est un territoire encore largement non défriché. Grâce à son travail de conservatrice adjointe du Musée de la médecine de McGill, Maude Abbott a recueilli et étudié les cœurs de personnes décédées, épluché de multiples dossiers médicaux à la recherche d’indications sur les maladies cardiaques, catalogué et identifié méticuleusement les anomalies cardiaques constatées par autopsie. L’aboutissement de ce travail est l’Atlas of Congenital Cardiac Disease, paru en 1936, qui jette les bases de la chirurgie cardiaque moderne.
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  • 1940: Madeleine Parent

Madeleine Parent, campaigner of Labor Laws and Women's Rights, 1940Lorsqu’elle Ă©tait Ă©tudiante Ă  McGill, Madeleine Parent, B.A.Ěý1940, dĂ©fendait dĂ©jĂ  la cause des opprimĂ©s et militait pour la justice sociale et les droits des femmes. Trois ans Ă  peine après avoir obtenu son diplĂ´me, elle figure parmi les grandes figures du syndicalisme canadien. Cofondatrice de la ConfĂ©dĂ©ration des syndicats canadiens, Madeleine Parent a consacrĂ© 50Ěýans de sa vie au syndicalisme, au QuĂ©bec et au Canada.

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  • 1942: Une nouvelle gĂ©nĂ©ration d’anesthĂ©siques

Lorsqu’Harold Randall Griffith Ă©tait chef du DĂ©partement d’anesthĂ©sie de l’HĂ´pital homĂ©opathique de MontrĂ©al au dĂ©but des annĂ©es 1940, les patients de chirurgie Ă©taient encore anesthĂ©siĂ©s par inhalation d’éther et d’autres gaz, une technique susceptible d’entraĂ®ner la mort ou, Ă  tout le moins, d’occasionner un rĂ©veil des plus douloureux. Pour Ă©viter les convulsions et autres dĂ©sagrĂ©ments causĂ©s par ces mĂ©dicaments, Griffith est le premier Ă  utiliser du curare comme anesthĂ©sique chirurgical en 1942. Il prouve ainsi que, soigneusement dosĂ©, le curare relaxe suffisamment les muscles pour permettre de rĂ©duire radicalement et en toute sĂ©curitĂ© les doses d’anesthĂ©siques. Cette dĂ©couverte a ouvert la voie Ă  l’élaboration de plusieurs autres mĂ©dicaments comparables utilisĂ©s encore aujourd’hui dans les blocs opĂ©ratoires.Ěý

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  • 1948: « Tous les ĂŞtres humains naissent libres et Ă©gaux en dignitĂ© et en droits »

Traduite en 321 langues et dialectes, la DĂ©claration universelle des droits de l’Homme est probablement le document juridique le plus citĂ© jamais rĂ©digĂ© par un Canadien. En 1946, John Humphrey, B.Com.Ěý1925, B.A.Ěý1927, BCLĚý1929, Ph.D.Ěý1945, alors professeur de droit Ă  l’UniversitĂ© McGill, est invitĂ© Ă  prĂ©parer un document de 400Ěýpages qui puisse servir de base au texte de la DĂ©claration. La prĂ©sidente du ComitĂ©, Eleanor Roosevelt, qualifie ce document de « Grande Charte de l’humanitĂ©Ěý».
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  • 1950: Il a sauvĂ© des millions de vies sans jamais le savoir

Bernard Belleau, the inventor of the HIV-fighting drug 3TC, 1950Dans les annĂ©es 1980, l’AZT Ă©tait la seule option thĂ©rapeutique pour lutter contre l’infection par le VIH. Mais ce mĂ©dicament prĂ©sentait de nombreux dĂ©fautsĚý: non seulement il causait des effets secondaires très invalidants, mais les patients finissaient par dĂ©velopper une immunitĂ© contre ses propriĂ©tĂ©s anti-VIH. Le professeur de chimie de McGill Bernard Belleau, Ph.D.Ěý1950, s’est alors employĂ© Ă  chercher une autre solution. Il a synthĂ©tisĂ© le 3TC, une molĂ©cule qui ralentit la rĂ©plication du VIH sans prĂ©senter les inconvĂ©nients de l’AZT. Le DrĚýBelleau est dĂ©cĂ©dĂ© en 1989, six ans avant la fin des essais cliniques de phaseĚýIII/IV du 3TC. Le mĂ©dicament a jouĂ© un rĂ´le capital dans l’élaboration du «ĚýcocktailĚý» anti-VIH qui a permis de rĂ©duire radicalement la mortalitĂ© causĂ©e par le sida.

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  • AnnĂ©es 1950: Une rĂ©volution dans l’étude de la mĂ©moire

La neuropsychologue de McGill Brenda Milner, de l’Institut neurologique de Montréal, a découvert que l’hippocampe est largement responsable de la manière dont le cerveau mémorise les faits et transforme les souvenirs à court terme en souvenirs à long terme. Sa découverte révolutionne l’étude de la mémoire dans le monde entier.

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  • 1951: Cartographie du cerveau

Wilder Penfield, professeur de neurologie et de neurochirurgie à McGill, a révolutionné notre connaissance du cerveau. Avec l'aide de ses collaborateurs, il perfectionne et étend une technique chirurgicale audacieuse apprise de son maître allemand, Otfried Foerster. Cette technique dite « de Montréal » consiste à administrer une anesthésie locale au patient pour lui permettre de rester éveillé et de décrire ses réactions pendant que le chirurgien stimule différentes zones de son cerveau.
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  • 1952: Premier Institut d’études islamiques en AmĂ©rique du Nord

McGill houses North America's first Islamic Studies Institute, 1952Peu de temps après la Deuxième Guerre mondiale, un professeur d’études religieuses quelque peu visionnaire du nom de Wilfred Cantwell Smith fonde le premier Institut d’études islamiques d’AmĂ©rique du Nord, Ă  McGill, pour aider l’Occident Ă  mieux comprendre l’Islam et les populations islamiques. La bibliothèque de cet Institut, qui comptait Ă  l’origine Ă  peine 250 ouvrages, en dĂ©tient aujourd’hui plus de 110Ěý000.
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  • 1954: Quotients intellectuels et (dĂ©)sĂ©grĂ©gation raciale

Dans les annĂ©es trente, le professeur de psychologie de l’UniversitĂ© Columbia Otto Klineberg, B.A. 1919, MDCM 1925, D.Sc. 1969, s’est intĂ©ressĂ© au quotient intellectuel d’enfants noirs et blancs du Sud sĂ©grĂ©gationniste et du Nord non sĂ©grĂ©gationniste des États-Unis. Il constate que le quotient intellectuel des enfants noirs du Sud, plus faible que celui des autres cohortes Ă©tudiĂ©es, affichent une progression vertigineuse dès lors que ces enfants suivent des cours dans des Ă©coles qui ne pratiquent pas la sĂ©grĂ©gation raciale. Ses recherches ont jouĂ© un rĂ´le capital dans la dĂ©cision historique que la Cour suprĂŞme des États-Unis rend en 1954 et qui se solde par la levĂ©e de la sĂ©grĂ©gation raciale dans les Ă©coles du Sud des États-Unis.Ěý

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  • 1956: Première cellule sanguine artificielle du monde

Comme beaucoup de jeunes hommes déterminés, Thomas Chang avait l'habitude de prolonger sa journée de travail chez lui, le soir, à ceci près que son travail - tâche quasi impossible - consistait à créer la première cellule sanguine artificielle du monde et que son chez-lui était sa chambre de résidence au Pavillon Douglas.
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