Ď㽶ĘÓƵ

Mise en circulation d’une pétition auprès de la communauté mcgilloise

Chers membres de la communauté mcgilloise,

Ěý

J’ai eu connaissance d’une pétition mise en circulation auprès de la communauté mcgilloise, dans laquelle on demande à l’Université de prendre des mesures en réponse aux violences qui ont éclaté aux Moyen-Orient. La pétition réclame que McGill rompe ses liens avec les établissements israéliens et qu’elle revoie la définition qu’elle fait de la discrimination, une définition dont sont inspirées les politiques de l’Université.

Si la pétition n’a pas encore été remise aux membres de la direction de l’Université, je crois qu’il est néanmoins nécessaire d’en reconnaître l’effet et la portée au sein de notre communauté. Il m’apparaît donc devoir soulever deux points décisifs.

D’abord, les violences qui secouent le Moyen-Orient et l’instabilité qu’elles provoquent ailleurs dans le monde causent de vives inquiétudes chez une grande partie de la population. Pour bon nombre d’entre nous, cette situation préoccupante cause un profond sentiment de tristesse, de colère et de crainte. Cela est particulièrement vrai pour les membres palestiniens et juifs de la communauté mcgilloise. C’est une situation très difficile. J’appelle ceux et celles qui en ressentent le besoin à s’adresser à l’une des ressources dont les coordonnées apparaissent à la fin de ce message.

De plus, dans le but d’étayer ses appels à l’action, cette pétition évoque le Plan stratégique en matière d’équité, de diversité et d’inclusion ainsi que la Politique sur le harcèlement et la discrimination interdite par la loi de l’Université McGill. Pourtant, les requêtes contenues dans cette pétition sont diamétralement opposées à notre engagement à l’égard de l’équité et de l’inclusion; un engagement dont on prétend s’inspirer pour exiger que nous adoptions des mesures qui diviseraient notre communauté et en vertu desquelles seraient notamment exclues de nos campus certaines opinions et certaines approches d’auto-identification. L’Université McGill refuse que ses plans et ses politiques en matière d’équité, de diversité et d’inclusion soient utilisés de telle sorte qu’ils deviennent source de conflits. Nous pouvons exprimer nos opinions politiques en toute liberté. Cela dit, l’Université refuse d’entériner toute demande susceptible d’éroder son obligation quant au maintien de campus respectueux, sûrs et inclusifs, pour tous.

J’aimerais conclure en vous invitant à songer aux liens qui nous unissent, lesquels demeurent, même en ces temps de distanciation. Nous vivons une période marquée par une grande adversité et des défis colossaux. Dans ce contexte, nos paroles et nos gestes ont souvent une portée beaucoup plus grande qu’on pourrait le croire. Alors que nous traversons la pandémie et les difficultés qui en découlent avec persévérance, faisons, ensemble, preuve de bienveillance et de sollicitude.

Ressources

Ěý

Cordiales salutations,

Professeur Christopher Manfredi

Vice-principal exécutif et vice-principal aux études

Back to top