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Occupation du Pavillon de l’administration James

Aux membres de la communauté mcgilloise,

Vous avez probablement été informés d’incidents alarmants qui se sont produits hier sur notre campus du centre-ville. Je m’adresse à vous afin de vous fournir d’autres détails.

Des manifestants ont pénétré de force dans le Pavillon de l’administration James, situé sur le campus du centre-ville de l’Université McGill, et l’ont occupé.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) était sur place et a procédé à de nombreuses arrestations pour déloger les manifestants. L’Université désire remercier les forces policières pour l’expertise dont elles ont fait montre dans la gestion de la situation.

Au cours de l’occupation, des manifestants ont barricadé plusieurs portes d’entrée à l’aide de pièces de mobilier et ont tenté de retirer des portes intérieures afin d’accéder aux bureaux. Ils ont vandalisé des parties intérieures et extérieures de l’immeuble, se sont barricadés à l’intérieur d’une pièce et ont endommagé du mobilier.

Les manifestants ont également tenté d’ériger une barricade à l’extérieur de l’immeuble, mais les policiers ont pu rapidement procéder à son démantèlement. Certains employés ont été forcés de trouver refuge, à l’abri des manifestants qui frappaient sur les portes et proféraient des menaces. Des membres du personnel ont dit avoir entendu des personnes scander les mots « violence now ».

L’Université McGill soutient le droit à la liberté d’expression exercée dans le respect de la loi, mais condamne fermement le recours à toute forme d’intimidation, d’agression et de harcèlement ou aux tactiques illégales dont nous avons été témoins hier.

Ces événements troublants sont les plus récents de l’escalade à laquelle nous assistons. En effet, depuis le 27 avril, nous sommes témoins d’incidents qui ont débuté lorsque le campement a été dressé sur le campus inférieur de l’Université McGill.

  • Des manifestants ont pendu au portail Roddick du campus du centre-ville de l’Université McGill, le portrait d’un politicien israélien vêtu d’un vêtement à rayures qui n’était pas sans rappeler l’uniforme qu’étaient forcés de revêtir les millions de Juifs et d’autres personnes marginalisées qui ont souffert et sont morts dans les camps de concentration pendant la Deuxième Guerre mondiale.
  • Plus d’une fois, des manifestants masqués ont ciblé la résidence personnelle de membres de la haute direction.
  • Les bureaux d’une équipe de l’Université ont également été ciblés. On y a dressé une table comportant des aliments avariés accompagnés d’une affiche sur laquelle figuraient le nom de chaque membre de l’équipe et des empreintes de main peintes en rouge, évoquant le sang.
  • Il y a également eu des altercations verbales entre des manifestants et des étudiants et leur famille venus prendre des photos sur le campus après la cérémonie de collation des grades.
  • De nombreux graffitis ont été peints sur les murs extérieurs et intérieurs d’immeubles de l’Université.

Loin d’être pacifiques, ces gestes ont pour but de menacer, de contraindre et de faire naître la peur. Ils sont complètement inacceptables.

Sans relâche, la direction de l’Université s’est employée à instaurer un dialogue avec ses étudiants établis dans le campement. La semaine dernière, elle a de nouveau tenté d’ouvrir une discussion après que les responsables du campement aient quitté la table.

Dans de nombreux autres établissements, les responsables du campement ont mis leurs divergences de côté afin de trouver un terrain d’entente avec la direction. Or, à McGill, l’offre – pourtant comparable à celle d’autres universités qui sont parvenues à une entente – a été rejetée.

Nous prions l’ensemble des employés qui occupent un espace de travail dans le Pavillon de l’administration James de travailler de la maison aujourd’hui. Cela nous permettra de procéder au nettoyage du pavillon et aux forces policières de mener leurs enquêtes.

Je tiens à dire que je suis profondément navré d’avoir à vous transmettre un tel message. Nous assistons à un déploiement de tactiques qui sortent largement du cadre du droit de manifester, et qui contreviennent résolument – et de manière fort inquiétante – aux droits des membres de la communauté mcgilloise à un environnement sécuritaire et exempt de toute forme d’intimidation et de harcèlement. Nous demeurons déterminés à faire respecter l’ensemble de nos politiques et des lois sur nos campus, et continuerons à recourir à chacune des mesures à notre disposition afin d’y parvenir.

Cordialement,

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Deep Saini
Recteur et vice-chancelier

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