Hugo Marchand, inf., BNI, CCNE, est directeur académique des laboratoires d’apprentissage de l’ÉSII. Il a travaillé dans des unités de soins intensifs, en milieu communautaire et en recherche. À son poste actuel, il participe à la gestion du personnel du laboratoire, à l’enseignement direct, à la mise au point d’activités de simulation et à l’évaluation.
Pourquoi avez-vous choisi de devenir infirmier?
La profession infirmière est une deuxième carrière pour moi. J’ai d’abord étudié en science politique, dans le but de devenir diplomate en mission à l’étranger. Avec ce diplôme en poche, j’ai décroché un emploi en gestion, mais j’ai vite réalisé que ça ne me permettrait pas vraiment de faire une différence dans la vie des gens, comme je le souhaitais. Mon père était infirmier en santé mentale, et son travail m’avait toujours intrigué. Quand j’ai décidé de retourner aux études, les sciences infirmières se sont donc imposées comme premier choix. Dès la première semaine des cours cliniques, quand j’ai rencontré mon premier patient, j’ai su que j’avais trouvé la bonne profession. La différence qu’on peut faire dans la vie des gens comme infirmier est devenue ma motivation. Quelques années plus tard, j’ai travaillé avec une étudiante qui se souvenait de moi comme l’infirmier qui avait pris soin de son père durant son hospitalisation. Elle m’a confié que je l’avais inspirée à étudier en sciences infirmières. J’ai réalisé alors que je pouvais partager ma passion avec de futurs infirmiers et infirmières. C’est ce qui m’a poussé à explorer une carrière en formation infirmière.
Quel est votre domaine d’expertise, et pourquoi l’avez-vous choisi?
Je me suis spécialisé en soins infirmiers en soins intensifs lorsque je travaillais en milieu hospitalier, et j’ai acquis une spécialisation en simulation depuis mon arrivée à l’École des sciences infirmières Ingram. En fait, j’ai d’abord pensé m’orienter en soins infirmiers en gériatrie, mais après un stage clinique à l’Institut de cardiologie, j’ai réalisé que j’étais à ma place en soins intensifs et en cardiologie. La simulation est ma deuxième vocation, et je crois qu’elle nous permet de mieux préparer les étudiants aux réalités du travail clinique.
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous joindre au corps professoral de l’ÉSII?
Je suis diplômé du programme de baccalauréat intégré en sciences infirmières (BNI) à l’ÉSII, et j’ai toujours aimé l’atmosphère d’enseignement à l’École et à McGill. Lorsque j’ai eu la chance d’y revenir – d’abord comme enseignant clinique – j’ai sauté sur l’occasion. Durant mes études, j’ai été actif au sein de l’Association étudiante de premier cycle en sciences infirmières (NUS) et j’ai apprécié plusieurs des professeures qui m’ont enseigné, tout particulièrement Françoise Fillion et Madeleine Buck, qui m’ont beaucoup inspiré. Travailler avec elles et tout le corps professoral de l’École est une expérience remarquable. Les sourires que je vois tous les matins et le dévouement des gens au travail sont fantastiques.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail?
J’adore interagir avec les étudiants et étudiantes, enseigner et partager mes connaissances. J’estime aussi que nous avons la responsabilité de transmettre non seulement nos connaissances, mais aussi notre passion, notre professionnalisme et notre engagement pour la profession infirmière. J’ai le bonheur de travailler chaque jour avec une équipe exceptionnelle dans les laboratoires d’apprentissage de l’ÉSII. Elle a travaillé d’arrache-pied, en particulier depuis notre déménagement dans nos nouveaux locaux, en août 2017, pour établir la capacité actuelle des laboratoires. Ensemble, l’équipe fait la différence et rend l’expérience d’apprentissage unique et passionnante.
Quel aspect de la profession infirmière aimeriez-vous faire connaître au grand public?
Les infirmières et infirmiers ont tellement d’influence dans la vie des gens. Nous pouvons travailler avec les patients pour renforcer leur pouvoir d’agir, défendre leurs intérêts et tirer parti de leurs forces tout au long de leur expérience de soins.