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Créer des ponts : L’ÉSII lance Ashukin, programme qui reliera les étudiants aux communautés autochtones du Québec

L’École des sciences infirmières Ingram (ÉSII) a maintes fois démontré son engagement à l’égard de l’enseignement des soins infirmiers communautaires, en particulier au sein de communautés vulnérables.

L’École des sciences infirmières Ingram (ÉSII) a maintes fois démontré son engagement à l’égard de l’enseignement des soins infirmiers communautaires, en particulier au sein de communautés vulnérables. Dans cette optique, Françoise Filion et Jodi Tuck, chargées d’enseignement de l’ÉSII et coprésidentes du Regroupement infirmier en santé mondiale et autochtone McGill, sont d’avis que les ont eu une influence profonde sur l’Université McGill, la Faculté de médecine et l’ÉSII.

Voilà qui explique en grande partie, selon Mme Filion et Mme Tuck, pourquoi l’ÉSII s’est engagée à faire de la santé autochtone un élément clé des programmes d’enseignement de premier cycle et des cycles supérieurs. Pour ce faire, Filion et Tuck travaillent en étroite collaboration avec Glenda Sandy, fièrement Naskapi-Cri, et consultante-infirmière autochtone à l’ÉSII afin de développer la programmation judicieuse.

Plus concrètement, cela s’est traduit par l’élaboration du programme Ashukin, qui permet aux étudiantes et étudiants du baccalauréat en sciences infirmières (B. Sc. N.), et du baccalauréat intégré en sciences infirmières (B.N.I.)--et, eventuellement, des étudiants au niveau maîtrise--d’acquérir des expériences d’apprentissage clinique auprès de communautés autochtones du Québec.

Le programme porte le nom tout indiqué d’Ashukin, un mot naskapi signifiant « pont », ce qui caractérise bien le programme, selon Mme Filion. « Il s’agit véritablement d’un pont entre deux communautés, qui s’entraident et apprennent l’une de l’autre. » Ce programme offre aux étudiantes et étudiants la possibilité de travailler auprès de populations autochtones dans le sud et le nord du Québec, dans des communautés urbaines, rurales ou éloignées. 

Tout d’abord, les étudiantes et étudiants devront se renseigner sur la communauté au sein de laquelle ils travailleront et entrer en contact avec ses membres par Internet et téléphone, avant de se rendre sur place. Pour ce qui est des communautés situés près de Montréal, les étudiantes et étudiants feront des visites hebdomadaires. En ce qui a trait aux régions plus éloignées, les visites auront une durée prolongée. Peu importe à la distance, ils seront ainsi exposés à une clientèle aux besoins de santé variés, ce qui les aidera à développer leurs compétences cliniques d’évaluation dans un environnement complexe.

Il leur faudra ensuite effectuer une évaluation des besoins en collaboration avec les membres de la communauté, qui participeront activement à l’identification de leurs propres besoins. Selon les résultats de l’évaluation, les étudiantes et étudiants seront chargés d’élaborer un projet de promotion de la santé ou de prévention primaire, qui sera partagé avec la communauté entière une fois mis au point.

« Tout le monde y gagne, affirme Mme Filion. Les étudiantes bénéficient d’un échange de culture et de savoir avec les membres d’une communauté autochtone tout en acquérant des compétences cliniques allant de la promotion de la santé, de l’éducation en santé, jusqu’à la prévention primaire, et les communautés peuvent partager leurs connaissances et bénéficier du travail des étudiantes. »

Le potentiel du programme peut consister à jumeler les étudiantes et étudiants avec des jeunes et des adultes des communautés qui souhaitent participer à un programme continu de mentorat, dans l’espoir que cela inspirera les membres des communautés autochtones à s’intéresser aux sciences infirmières comme choix de carrière. De plus, ces nouveaux partenariats pourraient aider ces communautés à recruter de futurs professionnels de la santé qui travailleront dans leur région.

« À l’heure actuelle, notre financement est assuré pour les trois prochaines années et notre objectif, c’est que les liens que nous forgerons au sein de ces communautés aideront à pérenniser le programme, dit Mme Jodi Tuck. Nous espérons aussi qu’Ashukin fera de l’ÉSII un environnement d’apprentissage encore plus inclusif, qui fait la promotion des voix et des perspectives autochtones. »

Le programme Ashukin est financé grâce au programme de bourse Expériences éducatives enrichies, gérer par le gouvernement provincial en collaboration avec McGill, et sera officiellement lancé cet hiver.

Le 1er mars 2018, l'université McGill lancera officiellement le Programme autochtone des professions de la santé (Programme APS), qui a pour but de former davantage de professionnels de la santé autochtones et de former tous les futurs professionnels de la santé au sujet des besoins en santé des peuples autochtones. 

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