L'infection r茅p茅t茅e au papillomavirus humain est un indice de pr茅diction fiable du cancer du col de l'ut茅rus
On sait que les femmes atteintes d聮un cancer du col de l聮ut茅rus ont 茅galement pr茅sent茅 des papillomes minces et plats dans le vagin et 脿 l聮ext茅rieur du col de l聮ut茅rus. Contrairement aux nombreuses vari茅t茅s de verrues g茅nitales caus茅es par le papillomavirus, les rares formes de papillomes associ茅s au cancer sont pratiquement invisibles. Gr芒ce 脿 des tests de Papanicolaou annuels r茅guliers, il est possible de d茅tecter une l茅sion caus茅e par le papillomavirus qui risque de provoquer un cancer du col de l聮ut茅rus. Ce constat provient d聮茅tudes de cas t茅moins qui ne fournissent n茅anmoins pas de donn茅es sur la dynamique de l聮exposition cumulative ou persistante 脿 l聮infection au papillomavirus.
Dans l聮optique de la sant茅 publique, il serait utile de savoir si oui ou non l聮incidence r茅p茅t茅e d聮infections au papillomavirus affiche une corr茅lation avec l聮incidence d聮un cancer du col de l聮ut茅rus ult茅rieur 茅tant donn茅 que la possibilit茅 de pr茅dire un tel ph茅nom猫ne aidera les d茅cideurs 脿 affecter les ressources. Selon les r茅sultats d聮une 茅tude 茅pid茅miologique longitudinale dirig茅e par le professeur Eduardo L. Franco, directeur de la division d聮茅pid茅miologie du cancer de McGill, et publi茅e dans la livraison du 26聽d茅cembre 2001 du Journal of the American Medical Association (JAMA), il semble que l聮on puisse effectivement 茅tablir une telle corr茅lation entre les deux incidences.
Entre 1993 et 2000, le professeur Franco et son 茅quipe d聮茅pid茅miologistes et d聮oncologistes de l聮Universit茅 McGill, de l聮Institut Ludwig de recherches sur le cancer de S芒o Paulo et du Albert Einstein College of Medicine du Bronx, ont 茅tudi茅 l聮histoire naturelle de l聮infection au papillomavirus et des l茅sions intra-茅pith茅liales malpighiennes (LIM) chez 1聽791 femmes 芒g茅es de 18 脿 60 ans, r茅sidentes permanentes de S芒o Paulo, au Br茅sil, r茅gion 脿 haut risque de cancer du col de l聮ut茅rus. Ces femmes n聮茅taient pas enceintes et n聮avaient pas l聮intention de le devenir au cours des 12 mois suivants, leur ut茅rus 茅tait intact et elles ne devaient pas subir d聮hyst茅rectomie, pas plus qu聮elles n聮avaient 茅t茅 trait茅es pour une maladie du col de l聮ut茅rus au cours des six mois pr茅c茅dents, et elles 茅taient pr锚tes 脿 se conformer aux visites pr茅vues au cours des deux ann茅es suivantes.
Le taux d聮incidence des l茅sions intra-茅pith茅liales malpighiennes (LIM) 茅tait de 0,72 % chez les femmes qui ne pr茅sentaient pas d聮infection au papillomavirus lors des deux visites pr茅liminaires et de 8,68 % chez les femmes qui pr茅sentaient une infection persistante aux types 16 ou 18 des verrues du papillomavirus. De plus, chez les femmes souffrant d聮infection persistante 脿 n聮importe quel type de papillomavirus oncog猫ne connu, le risque relatif de l茅sions intra-茅pith茅liales malpighiennes 茅tait dix fois (10.19) plus 茅lev茅 que pour celles qui 茅taient exemptes d聮infection lors des deux visites pr茅liminaires.
Dans leur article intitul茅 芦聽Persistent Human Papillomavirus Infection as a Predictor of Cervical Intraepithelial Neoplasia聽禄, le docteur Franco et ses coll猫gues expliquent que les r茅sultats de leur 茅tude 芦聽d茅montrent une forte corr茅lation entre une infection persistante au papillomavirus et l聮incidence de LIM, particuli猫rement pour les types 16/18 du papillomavirus聽禄. La version in extenso de cet article est disponible sur le site Web du .
Cette 茅tude a b茅n茅fici茅 de subventions de l聮Institut Ludwig de recherches sur le cancer, du National Cancer Institute des 脡tats-Unis et des instituts de recherche en sant茅 du Canada.
| N.B. Le professeur Franco est le pr茅sident du XVIe Congr猫s mondial d聮茅pid茅miologie qui se d茅roulera au Palais des Congr猫s de Montr茅al, du 18 au 22 ao没t 2002. Le professeur Franco parle fran莽ais. |
