LE FIGARO | L’anorexie, une maladie qui n’est pas que dans la tête
C’est l’une de ces maladies qui gardent encore une large part de mystère. L’anorexie mentale, caractérisée notamment par la crainte et le refus catégorique de prendre des kilos, a été longuement considérée comme une pathologie psychiatrique, où tout se joue dans la tête. Une étude internationale récemment publiée dans la revue Nature Genetics vient pourtant bouleverser cette vision en mettant en lumière le rôle de certains gènes impliqués dans le métabolisme.
«L’un des aspects clés de l’anorexie mentale est la honte que ressentent les patients et leur entourage», ajoute le Pr Howard Steiger, psychiatre et directeur du programme sur les troubles du comportement de l’Institut Douglas (Université McGill, Canada). «On peut désormais leur expliquer que ce n’est pas leur faute. On ne devient pas anorexique parce qu’on est faible mais parce que des évènements de la vie ont déclenché des ressorts génétiques et épigénétiques.»