LE DEVOIR | Airbnb mène une offensive contre les règles québécoises
En juin, la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a annoncé une mise à jour du règlement encadrant les activités réalisées sur cette plateforme (airbnb).
David Wachsmuth, professeur à McGill et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en gouvernance urbaine, constate lui aussi que ce que Québec a annoncé est tout à fait conforme à ce qu’on voit dans d’autres pays.
« Au cours des cinq dernières années, on a vu une tendance claire dans le monde à autoriser la location à court terme seulement pour une résidence principale, dit-il. Avant, on parlait beaucoup plus de limites quant au nombre de jours qu’on pouvait louer un logement par année. Mais cette approche ne fonctionne pas, car Airbnb ne partage pas ses données. Par contre, vérifier si une adresse correspond à la résidence principale d’une personne, c’est très facile pour Revenu Québec. »
« L’idée que ce qu’on voit au Québec est radicalement différent de ce qu’on voit ailleurs dans le monde ne passe tout simplement pas l’épreuve des faits », critique-t-il.
Selon une Ă©tude menĂ©e par M. Wachsmuth et publiĂ©e en juin dans le Canadian Journal of Urban Research, presque la moitiĂ© des revenus gĂ©nĂ©rĂ©s l’an dernier sur Airbnb au Canada l’ont Ă©tĂ© par des exploitants commerciaux qui gèrent plusieurs logements.Â