Experts: Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP 15)
Malgré les efforts en cours, la biodiversité se détériore dans le monde entier et ce déclin devrait s'aggraver avec les scénarios de maintien du statu quo. La réunira les gouvernements du monde entier afin qu'ils conviennent d'une nouvelle série d'objectifs pour la nature au cours de la prochaine décennie, par le biais du processus du de la Convention sur la diversité biologique. ()Ìý
Voici des experts de l’Université McGill qui peuvent s’exprimer à ce sujet :ÌýÌýÌý
Flavio Affinito, candidat au doctorat, Département de biologieÌýÌý
«La COP 15 est l'occasion, une fois par décennie, de s'engager dans des actions audacieuses pour la protection de la biodiversité dans le monde. La biodiversité est aussi importante que le climat, et l'un ne peut prospérer sans l'autre. Nous n'avons déjà pas atteint les objectifs d'Aichi 2020. C'est donc l'occasion de faire mieux. La communauté scientifique est plus prête que jamais à guider les actions de conservation, mais nous avons besoin de la volonté politique et du soutien financier pour tenir les nouveaux engagements. »Ìý
Flavio Affinito est un candidat au doctorat au Département de biologie. Il est venu à l’Université McGill pour travailler avec le PrAndrew Gonzalez sur la science appliquée de la biodiversité à l'appui des politiques. Ces travaux s’inscrivent dans le cadre de ResNet, un projet pancanadien de surveillance, de modélisation et de gestion des paysages terrestres et marins du pays. Il cherche à comprendre comment les réseaux sociaux et environnementaux se comportent et s'influencent mutuellement. Ìý
flavio.affinito [at] mail.mcgill.ca (anglais, français, italien)ÌýÌý
Gail Chmura, professeure titulaire, Département de géographie Ìý
« De nombreuses solutions climatiques fondées sur la nature aideront le Canada à lutter contre la crise de l'extinction et la crise climatique. La protection et la restauration des zones humides, sur lesquelles je fais des recherches, font partie de la série de solutions climatiques fondées sur la nature que nous avons identifiées pour le Canada, sachant que les zones humides sont non seulement des moyens très efficaces de stocker le carbone, mais aussi des habitats essentiels au maintien de la biodiversité. »Ìý
Gail Chmura est professeure titulaire au Département de géographie. Ses domaines de recherche comprennent la biogéographie, la dynamique des zones humides, les changements d'utilisation des terres humides et la paléo-écologie. Elle a récemment co-écrit le rapport d'un nouveau groupe d'experts du Conseil des académies canadiennes.Ìý
Gail.chmura [at] mcgill.ca (anglais, français)Ìý
Kyle Elliott, professeur agrégé, Département des sciences des ressources naturellesÌýÌý
«Ìý Au rythme actuel, les écosystèmes arctiques cesseront d'exister au cours du prochain siècle. À mesure que notre planète se réchauffe, les espèces se déplacent vers le pôle, évinçant les espèces arctiques au sommet. En tant que l'une des nations circumpolaires, il est impératif que le Canada prenne l'initiative de préserver la biodiversité arctique - avant qu'il ne soit trop tard. »Ìý
Kyle Elliott est professeur agrégé au Département des sciences de ressources naturelles et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie arctique.ÌýIl dirige deux stations écologiques à long terme situées près de la limite méridionale de l'aire de répartition des oiseaux marins du Nord, et qui fournissent des informations sur les tendances à long terme de la biodiversité marine dans la région subarctique. Au cours de sa vie, plus de 100 000 espèces ont disparu, et il s'efforce d'empêcher que cela ne se produise au cours de la vie de ses enfants.ÌýÌý
Ìýkyle.elliott [at] mcgill.ca (anglais, français)ÌýÌý
Andrew Gonzalez, professeur titulaire, Département de biologieÌýÌý
Ìý« Il s'agit d'une réunion générationnelle qui décidera du niveau d'ambition du nouveau Cadre global pour la biodiversité – le nouvel accord pour protéger et restaurer la biodiversité et les nombreux avantages que nous tirons de la biodiversité. Nous devons être ambitieux et intégrer l'importance de la biodiversité dans les politiques et les décisions que nous prenons dans tous les secteurs de la société. Cet accord est un appel à l'ensemble de la société : le temps presse pour éviter une extinction massive et une dégradation des écosystèmes à l'échelle planétaire. »Ìý
Andrew Gonzalez est professeur titulaire et titulaire de la chaire Liber Ero sur la conservation de la biodiversité au sein du Département de biologie.ÌýIl a publié plus de 160 articles sur les causes et les conséquences du changement de la biodiversité et de la durabilité des écosystèmes. Il est également le directeur fondateur du Centre québécois pour la science de la biodiversité et coprésident du réseau international du Group on Earth Observations Biodiversity Observation Network (GEO BON). Ìý
andrew.gonzalez [at] mcgill.ca (anglais, français)ÌýÌý
, professeur de pratique,Institut d'étude du développement international Ìý
« La COP15 a lieu à un moment critique pour la nature, les personnes et la planète. Il s'agira de la réunion de la COP la plus difficile de son histoire. ÌýLes questions clés à aborder comprennent un nouveau cadre potentiellement ambitieux d'objectifs et de cibles en matière de biodiversité, les engagements en matière de ressources et le financement pour atteindre ces cibles, le renforcement des capacités, les droits, les rôles et les points de vue des peuples autochtones, ainsi que la reconnaissance et la résolution des lacunes de la Convention en termes de conservation, d'utilisation durable et de partage juste et équitable des avantages.Ìý»Ìý
Timothy Hodges est professeur de pratique en approches stratégiques des affaires mondiales à l'Institut d'étude du développement international , où son travail porte sur la gouvernance mondiale - en particulier la négociation et la mise en Å“uvre des traités internationaux de développement durable (tels que la Convention sur la diversité biologique) par les peuples autochtones, les gouvernements et les parties prenantes. Ìý
timothy.hodges [at] mcgill.ca (anglais)ÌýÌý
Katie Millette, Ph.D., Département de biologie Ìý
« La COP 15, qui adoptera le cadre global de la biodiversité post-2020, devrait nous offrir un filet de sécurité pour éviter nos crises environnementales - crises de la biodiversité et du climat. Je suis particulièrement intéressée par la manière dont les progrès vers le cadre global pour la biodiversité seront suivis, car il devrait offrir un moyen de voir si nous sommes sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs et ses cibles. Il est important que le cadre dispose de ce mécanisme afin que nous puissions faire le point et ajuster nos efforts s'ils s'avèrent inefficaces. La route qui mène à la prévention de la disparition des espèces, à la réduction des différences socio-économiques et à la protection de la biodiversité a besoin d'un système de navigation pour la guider. J'espère que les parties pourront se mettre d'accord sur des objectifs ambitieux et que nous – scientifiques, société civile, communautés locales et peuples autochtones, gouvernements régionaux et nationaux, et entreprises de tous les secteurs – reconnaîtrons que nous devons tous apporter notre contribution. »Ìý
Katie Millette à obtenu son doctorat au Département de biologie et est agente scientifique au sein de GEO-BON. Son expertise en matière de diversité génétique des espèces et son rôle au sein de GEO BON contribuent à éclairer les politiques en matière de biodiversité. Ìý
katie.millette [at] mcgill.ca (anglais)ÌýÌý
, professeur titulaire, École de l’environnement Bieler et Musée RedpathÌý
« La perte de biodiversité menace une myriade de services écosystémiques dont la société dépend.Ìý C'est l'une des questions environnementales les plus difficiles de notre époque, et elle devrait être traitée avec au moins la même urgence que le changement climatique. »Ìý
Anthony Ricciardi est professeur titulaire nommée conjointement au Musée Redpath et à l'École de l’environnement Bieler. Depuis près de 30 ans, ses recherches portent sur l'évolution de la biodiversité des eaux douces et sur l'impact des invasions d'espèces sur les écosystèmes aquatiques.Ìý
tony.ricciardi [at] mcgill.ca (anglais)Ìý
Jennifer Sunday, professeure adjointe, Département de biologieÌýÌý
« Cette réunion est un point de convergence pour reconnaître sérieusement notre dépendance à la nature en tant qu'espèce, et pour s'engager collectivement à mettre un terme à la perte de biodiversité. C'est l'occasion pour le Canada de faire preuve de leadership, grâce à une collaboration respectueuse avec les peuples autochtones, pour protéger et réduire la perte d'espèces et de diversité génétique sur terre, en eau douce, dans les zones côtières et dans les océans. » Ìý
Jennifer Sunday est professeure adjointe au département de biologie. Elle est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en biologie du changement global. Dans le cadre de ses recherches, celle-ci cherche à comprendre comment la répartition des espèces répond aux changements environnementaux, par le biais des effets directs, des capacités d'adaptation et des interactions biotiques. Ìý
jennifer.sunday [at] mcgill.ca (anglais)ÌýÌý