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Vers un traitement mcgillois pour la fibrose kystique

³¢²¹³Ü°ù±ð²Ô³ÙÌý±Ê³ó²¹°ù³¾²¹³¦±ð³Ü³Ù¾±³¦²¹±ô²õ, une start-up née grâce à des travaux de recherche menés à l’Université McGill, s’apprête à lancer une étude afin de confirmer l’efficacité d’un médicament contre la fibrose kystique, une étape importante à franchir avant la commercialisation de leur traitement.

Depuis bientôt 30 ans, Danuta Radzioch, professeure à la Division de médecine expérimentale de l’Université McGill et chercheuse à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, se consacre en bonne partie à la recherche sur la fibrose kystique (FK).

Ses travaux ont notamment permis de montrer que le fenrétinide, substance étudiée dans le traitement de nombreuses maladies, notamment le cancer, offre un potentiel intéressant pour soigner les patients atteints de fibrose kystique grâce à sa capacité de normaliser le métabolisme lipidique et la réponse inflammatoire chez des souris atteintes de FK.

« C’est un nouveau paradigme dans le traitement de l’inflammation chronique, dit Mme Radzioch. Je n’aurais jamais cru que cette aventure me mènerait à fonder une entreprise pharmaceutique ».

Et pourtant, elle est aujourd’hui conseillère scientifique principale chez , entreprise fondée en novembre 2012 avec l’aide de nombreux partenaires, dont le gouvernement du Québec, l’Université McGill et MSBi Valorisation (aujourd’hui Aligo Innovation), société qui s’emploie à valoriser les actifs de propriété intellectuelle de ses partenaires universitaires.

Depuis, l’entreprise a fait bien du chemin. Ne ménageant pas ses efforts, elle a mis au point une nouvelle présentation du fenrétinide, baptisée « LAU‑7b », dont l’innocuité a été établie lors d’un essai clinique de phase I chez des adultes atteints de FK. L‘étude a été mené dans la clinique du Dr Elias Matouk au CUSM.

«L’inflammation chronique et l’incapacité de lutter contre les infections sont au cœur de la destruction pulmonaire chez les patients atteints par la FK et il n’y a aucun médicament approuvé capable de régler ces problèmes, explique et Radu Pislariu, co-fondateur et PDG de Laurent Pharmaceuticals. Nous croyons que LAU-7b a le potentiel de changer la vie de ces patients. »

Laurent Pharma espère pouvoir entamer dès cette année la phase II des essais cliniques, la deuxième de trois étapes à franchir avant la commercialisation d’un médicament. Déjà approuvée par Santé Canada et la Food and Drug Adminisatration, cette étude sera menée auprès d’adultes et pourrait recruter ses premiers patients dès ce printemps.

Une première au Canada

Solidement épaulé dans ses démarches, ³¢²¹³Ü°ù±ð²Ô³ÙÌý±Ê³ó²¹°ù³¾²¹³¦±ð³Ü³Ù¾±³¦²¹±ô²õ a reçu l’appui financier de plusieurs investisseurs, dont Fibrose kystique Canada et l’américaine Cystic Fibrosis Foundation Therapeutics.

« C’est la première fois que Fibrose kystique Canada investit dans une entreprise privée; habituellement, l’organisme finance les projets des groupes sans but lucratif. Et nous sommes aussi la première entreprise canadienne dans laquelle investit Cystic Fibrosis Foundation Therapeutics. Ils ont étudié notre dossier pendant un an et ont décidé de devenir nos partenaires et ils nous ont récemment annoncé leur intention d’augmenter leur appui. Ça démontre bien le sérieux de notre projet et le fort potentiel du LAU‑7b », lance fièrement M. Pislariu, qui est aussi médecin.

Si les essais cliniques de phase II et de phase III se révèlent concluants, le LAU‑7b sera le seul médicament sur le marché capable de traiter l'inflammation persistante chez les patients atteints de FK, l’une des principales causes de la destruction des tissus pulmonaires.

Enfin, la commercialisation du LAU‑7b aura des retombées intéressantes pour l’Université McGill, détentrice des brevets portant sur l’emploi de ce médicament dans la FK.

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