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Fondée en juillet dernier par une équipe de diplômés mcgillois, l’entreprise en démarrage figure parmi les 27 entreprises retenues à l’issue du prestigieux concours international . Le prix de 20 millions de dollars, financé en partie par l’industrie des sables bitumineux canadiens, vise à encourager la création de techniques permettant de convertir le CO2 en produit sécuritaire pour l’environnement.
Le cofondateur de Carbicrete, Mehrdad Mahoutian, a mis au point une technique permettant la fabrication de bĂ©ton sans ciment qui, non seulement Ă©vite de rĂ©pandre le CO2 dans l’atmosphère,Ěýmais absorbe Ă©galement les gaz Ă effet de serreĚýqui provoquent le rĂ©chauffement climatique et mettent l’environnement en pĂ©ril.
Le béton de ciment est l’un des matériaux de construction les plus utilisés dans le monde. On le trouve partout, sous forme de blocs, dans les sous-sols et la fondation des maisons. Malheureusement, ce produit émet une quantité effarante d’émissions de gaz à effet de serre, soit environ une tonne de CO2 pour chaque tonne de ciment.
La technologie mise au point à McGill consiste à remplacer le ciment dans les blocs de béton par des scories d’acier — un déchet d’usine que l’on trouve dans les décharges.
En s’attaquant au ciment, les fondateurs de Carbicrete cherchent aussi Ă faire bouger les mentalitĂ©s. « Contrairement aux entreprises de nouvelles technologies, l’industrie de la construction est un secteur traditionnel qui oppose des rĂ©sistances au changement, dit M.ĚýMahoutian. Mais nous avons confianceĚý: non seulement notre produit est-il bĂ©nĂ©fique pour l’environnement, mais il coĂ»te moins cher Ă produire que les blocs de bĂ©ton conventionnels. »
Avant de franchir l’étape finale du concours, Mehrdad Mahoutian et ses trois associĂ©s — Chris Stern, YuriĚýMytko et Mario Venditti — devront dĂ©montrer aux organisateurs le bienfondĂ© de leur technologie. Leur projet pilote peut se dĂ©ployer partout sur la planète et ils seront jugĂ©s sur la quantitĂ© de CO2 qu’il permet de convertir.
Ă€ MontrĂ©al, la firme est en discussion avec les entreprises de distribution de gaz naturel, des compagnies de ciment et les aciĂ©ries pour trouver un moyen de passer rapidement Ă l’action. Éventuellement, la petite compagnie aimerait s’installer au QuĂ©bec. « Nous favorisons MontrĂ©al, mais tout dĂ©pendra de nos partenaires », dit M.ĚýMahoutian. Ěý