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Montréal, ville d’imagerie médicale

Depuis quelques annĂ©es, une industrie connaĂ®t un essor important au QuĂ©becĚý: l’imagerie mĂ©dicale. La rĂ©gion de MontrĂ©al ne fait pas exception et compte Ă  elle seule pas moins d’une dizaine d’entreprises spĂ©cialisĂ©es, dont Rogue Research, Intelerad et NeuroRx. Qu’ont en commun ces entreprises? Elles ont toutes Ă©tĂ© lancĂ©es par des professeurs ou des diplĂ´mĂ©s de l’UniversitĂ© McGill.

Ce phénomène s’explique notamment par la recherche universitaire de pointe en imagerie qui se fait depuis de nombreuses années dans la métropole, notamment à l’Institut neurologique de Montréal, et par l’expertise en intelligence artificielle (IA) qui s’y est développée.

« Il y a aujourd’hui une synergie entre différents secteurs de recherche, ce qui permet d’accélérer les découvertes, explique Kaleem Siddiqi, professeur à l’École d’informatique de l’Université McGill et spécialiste de la vision par ordinateur, une branche de l’IA utilisée en analyse d’imagerie médicale. Par exemple, les progrès des dernières années en IA, notamment en apprentissage profond, peuvent aujourd’hui être utilisés afin d’améliorer les techniques d’analyse d’imagerie médicale, et c’est en partie ce qui explique l’apparition de toutes ces entreprises à Montréal. »

Former les travailleurs de demain

Le secteur de l’imagerie mĂ©dicale a aussi grandement bĂ©nĂ©ficiĂ© de l’appui du programmeĚýFormation orientĂ©e versĚýlaĚýnouveautĂ©, laĚýcollaboration etĚýl’expĂ©rienceĚýenĚýrecherche (FONCER) en analyse d’imagerie mĂ©dicale.

Sous la supervision du professeur Siddiqi, qui est aussi membre du Centre de recherche sur les machines intelligentes de l’Université McGill, cette initiative du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) du Canada a permis de faciliter les collaborations entre le secteur privé, des étudiants et des chercheurs de l’Université McGill, de l’École de technologie supérieure et de l’Université de Sherbrooke.

Le programme, qui en est à sa sixième et dernière année, a donné aux entreprises partenaires l’occasion d’accueillir 61 stagiaires, permettant à ceux-ci d’obtenir l’équivalent de 3 500 jours de stage.

Grâce au programme FONCER, Pascal Kropf, dĂ©tenteur d’un doctorat en neurosciences de l’UniversitĂ©ĚýMcGill, a pu faire un stage de quatre mois chez Clemex Technologies, oĂą il a dĂ©crochĂ© un emploi, une fois son diplĂ´me en main.

« Comme plusieurs étudiants, j’ai toujours cru que ce serait difficile d’appliquer les connaissances que j’ai acquises pendant ma formation en neurosciences à l’extérieur d’un cadre universitaire, mais, heureusement, ce n’est pas du tout le cas, explique-t-il. De tels programmes viennent confirmer aux étudiants qu’ils ont leur place en industrie et à l’extérieur d’une université. »

Favoriser la collaboration entre le privé et les universités

Selon Alexandre Le Bouthillier, cofondateur et chef de l’exploitation d’Imagia, l’une des entreprises partenaires du projet, la flexibilité de l’initiative du CRSNG a permis aux PME d’établir facilement des partenariats avec les universités.

« Il nous était très facile d’embaucher un étudiant, de signer une entente de collaboration et de conserver la propriété intellectuelle qui en découlait. Les étudiants se sont bâti un réseau, nous avons vu ce dont ils étaient capables avant de les embaucher et nous avons bénéficié de leurs relations avec leurs professeurs. Tout le monde en est ressorti gagnant. »

Si les techniques et les algorithmes d’imagerie permettent aujourd’hui de faciliter le travail des médecins au moment de poser un diagnostic, plusieurs experts et entreprises espèrent que l’IA permettra un jour de prédire quels patients développeront des maladies comme l’Alzheimer ou différentes formes de cancer. Tout semble donc indiquer que le secteur montréalais de l’imagerie médicale est voué à un bel avenir.

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