Qu’ont en commun X-Men (Days of Future Past et The Apocalypse), Hochelaga : Terre des âmes et The Life and Death of John F. Donovan? Tous ces films ont, en partie, été tournés à l’Université McGill.
Depuis 20 ans, environ 40 films et téléséries ont été tournés à McGill. Le prochain film à paraître au grand écran– On the Basis of Sex (Une femme d’exception en français), qui raconte l’histoire de la célèbre juge américaine Ruth Bader Ginsburg– a été tourné sur le campus l’an dernier.
Les terrains et les édifices du campus du centre-ville peuvent aussi être aperçus dans plusieurs œuvres québécoises, notamment Blue Moon, Sarah préfère la course, Hochelaga: Terre des âmes, Mommy et The Life and Death of John F. Donovan.
L’intérêt que suscite McGill auprès de l’industrie cinématographique, croit Kim Beaudoin, directrice de lieux de tournages, s’explique par l’unicité de son campus qui permet de facilement recréer différentes époques.
«C’est vraiment une mine d’or pour nous, que ce soit le musée, les salles de classe, les magnifiques bibliothèques, lance Mme Beaudoin dont le travail consiste à faire du repérage de lieu pouvant accommoder les scènes d’un scénario qui ne seront pas tournées en studio. C’est la raison pour laquelle on a tourné huit fois à McGill dans le cadre de On the basis of sex. En plus, on est vraiment bien accueillis à McGill, il y a vraiment une volonté d’accueillir des tournages et beaucoup d’employés de l’Université s’impliquent afin que ce soit possible. »
Lieux les plus recherchés pour les tournages |
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Le cinéma n’a pas toujours fait partie de la vie de Rosetta Vannelli, directrice associée du Service de logement et de conférences de McGill. Aujourd’hui, c’est presque son quotidien. Mme Vannelli veille à la coordination et au bon déroulement des tournages avec son équipe depuis 2012.
Grâce à son travail, l’industrie du cinéma est beaucoup moins mystérieuse pour Rosetta Vannelli. Elle connaît aussi le campus comme le fond de sa poche et a visité tous ses recoins en accompagnant de nombreuses équipes venues à McGill en repérage.
«J’ai fini par comprendre les dessous d’un plateau, parce que nous assistons à presque tous les tournages qui se déroulent sur le campus. Je pourrais presque travailler dans l’industrie du cinéma maintenant», lance-t-elle à la blague.
Elle se souvient d’un événement assez cocasse survenu lors du tournage de Get Smart. Le personnage incarné par Steve Carell devait s’enfuir dans une voiture rouge en faisant passer celle-ci par la porte d’entrée du Pavillon des arts. Mais au moment de tourner la scène, l’équipe s’est rendu compte qu’elle avait mal mesuré la largeur de la voiture et que cette dernière ne passerait pas par les portes à cause des rétroviseurs.
«Si on regarde bien, on voit que les rétroviseurs sont absents du plan où la voiture franchit les portes et ont été réinstallés par la suite, dit-elle en riant. C’est vraiment très intéressant, parce qu’on finit par regarder les films d’une autre façon en passant autant de temps sur des plateaux. Quand je vois un film aujourd’hui, je me demande souvent combien il a fallu de prises pour tourner une scène ou comment ils ont réussi à faire telle ou telle chose. On finit par remarquer beaucoup de détails qu’on ne voyait pas avant.»
Des retombées intéressantes
En plus de faire contribuer au rayonnement de l’Université McGill, le cinéma représente une source non négligeable de revenus. Selon le lieu et les besoins de l’équipe de production, une journée de tournage sur le campus coûte entre 3000 $ et 10 000 $.
«Sur le plan des revenus, ça varie d’année en année, mais l’an dernier, on a touché presque 500 000 $ en revenus bruts. Parfois c’est beaucoup moins, mais ça demeure intéressant pour McGill et les facultés où les tournages ont lieu, puisqu’on leur verse une partie du montant», dit Rosetta Vannelli.
D’où l’importance de veiller à ce que les équipes qui viennent à McGill se souviennent de leur expérience et de la qualité du service offert.
«Ils savent que s’ils viennent tourner ici, l’Université fera tout ce qu’elle peut pour assurer la réussite du projet. C’est une réputation à laquelle nous tenons énormément», explique Mme Vannelli.
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Légende de l'image : Dans Get Smart, le personnage incarné par SteveCarell devait s’enfuir dans une voiture rouge en faisant passer celle-ci par la porte d’entrée du Pavillon des arts.
Crédit : Image tirée du film Get Smart
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