McGill s’est fixé l’objectif ambitieux de devenir carboneutre d’ici 2040.
Afin d’y parvenir, l’Université devra améliorer considérablement l’efficacité énergétique de son parc immobilier, à lui seul responsable pour plus de 60 % des gaz à effet de serre (GES) émis par l’Université.
Le remplacement des systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation de plusieurs édifices est prévu. D’importants travaux de rénovation et d’entretien seront menés sur les plus anciens bâtiments du campus du centre-ville afin d’en réduire la consommation énergétique.
 « Nous allons entre autres installer un système d’échange thermique, un réseau intelligent, afin que les bâtiments qui produisent trop de chaleur établissent un équilibre avec ceux qui en produisent moins », explique Jérôme Conraud, gestionnaire de l’énergie à l’Université McGill.
Le campus Macdonald, à Sainte-Anne-de-Bellevue, a déjà connu une réduction de 35 % des GES provenant de son parc immobilier grâce à un nouveau système de distribution d’énergie à eau chaude qui permettra l’intégration éventuelle d’énergies renouvelables.
Le défi des émissions indirectes
McGill a décidé de tenir compte de ses émissions indirectes de GES dans son empreinte carbone.
L’Université comptabilisera par exemple les GES découlant de trajets quotidiens entre la maison et le campus qu’effectuent quotidiennement ses employés et ses étudiants.
Autre source importante d’émissions indirectes : les nombreux vols qu’effectuent chaque année les chercheurs et le personnel de l’Université dans le cadre de leur travail.
L’adoption d’un plan directeur sur le transport, la mise sur pied d’un programme afin d’encourager l’utilisation de modes de transport durables et une augmentation considérable des stationnements pour les vélos, voilà quelques-unes des mesures qui seront prises afin de réduire ces émissions indirectes.
« En incluant ces émissions, l’atteinte de notre objectif de carboneutralité présente un plus grand défi, mais nous sommes persuadés de pouvoir y arriver, d’autant plus que nous avons l’expertise, la volonté et les ressources pour cela, dit François Miller, directeur du Bureau de développement durable de l’Université McGill. Parmi les universités de son calibre, McGill a une des cibles les plus ambitieuses en matière de carboneutralité. »
L’ensemble des mesures destinées à faire de McGill une université carboneutre sont détaillées dans le Plan d’action pour le climat et la durabilité (2017-2020).