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Choisir McGill pour étudier… la littérature française

Elissa Kayal, une étudiante de 19 ans du Cégep de Saint-Laurent, est passionnée de littérature. Quoi de plus normal, donc, que de poursuivre des études en littérature française dans une université francophone? Et c’est bien ce qu’elle comptait faire… Jusqu’à ce qu’elle se laisse convaincre d’opter pour l’Université McGill.

Le déclic est venu l’an dernier lors d’une tournée que le Département des littératures de langue française, de traduction et de création de McGill a faite dans des cégeps afin de faire la promotion d’une toute nouvelle retraite de création littéraire offerte aux étudiants de niveau collégial et de premier cycle.

« En fait, je pensais aller à l’UQAM. Mais Audrée Wilhelmy [écrivaine québécoise diplômée du Département de langue et de littérature française] est venue nous parler de McGill et de la retraite, et tout ce qu’elle a dit m’a frappée, se souvient Elissa Kayal. C’est ce que je recherchais. J’ai visité McGill avec deux amies et j’ai beaucoup aimé le côté plus petit, plus humain, l’esprit de corps. Ça m’a convaincu. »

Comme on pourrait s’y attendre, convaincre des étudiants de cégeps francophones à suivre des cours de littérature française dans une institution anglophone comme l’Université McGill n’est pas une mince affaire.

« Quand un étudiant commence à se demander quelle université choisir pour étudier la littérature française, il ne pense pas automatiquement à McGill, dit Pascal Brissette, directeur du Département des littératures de langue française, de traduction et de création. Le département a un statut étrange. Nous travaillons dans la langue officielle du Québec à l’intérieur d’une institution anglophone, qui elle-même est dans une province francophone. »

M. Brissette s’est donc donné le défi d’augmenter le recrutement au sein de son département.

C’est dans cet esprit qu’il a pris contact, au printemps 2018, avec des professeurs d’une quinzaine de cégeps pour leur faire connaître la retraite de création littéraire et le Prix littéraire Marc-Angenot, deux initiatives visant à accroître l’intérêt pour l’Université auprès des cégépiens et à « jeter les bases d’une collaboration durable » entre McGill et les cégeps.

La démarche a été efficace et M. Brissette a reçu des textes d’une quarantaine de candidats. Du lot, huit ont été choisis pour assister à cette première édition de la retraite de création littéraire les 26, 27 et 28 avril derniers. L’événement, rendu possible grâce au soutien de la famille Richler, consistait en trois jours d’ateliers, de discussions et de périodes d’écriture en compagnie de professeurs, de monitrices et d’écrivains invités.

Elissa Kayal, qui participait à la retraite, a également remporté le Prix littéraire Marc-Angenot grâce à son texte ³¢â€™Ã©c°ù²¹²Ô, « une grande métaphore sur le désillusionnement ».

« La littérature est ma grande passion », explique celle qui ambitionne de devenir romancière ou poétesse.

Fort de ce succès, Pascal Brissette est convaincu que d’autres étudiants souhaitant poursuivre des études en littérature française se laisseront tenter par McGill. L’expérience vécue par Elissa Kayal, dit-il, illustre bien qu’il suffit parfois de miser sur ses forces.

« Les étudiants veulent travailler avec un professeur qui connaît leur nom. On a entre trois et dix étudiants par professeur; nous avons donc le temps de rencontrer nos étudiants », souligne M. Brissette.

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