Vers une certification d’ail québécois
« À la fruiterie du coin, je saute systématiquement sur l’ail du Québec », avoue Jean-Benoit Charron, chercheur à l’Université McGill. Avec la demande grandissante pour les produits du terroir, l’ail québécois est très prisé des consommateurs. Il se démarque par son goût, sa durée de conservation et sa faible teneur en pesticides. Pourtant, sa production demeure marginale. La raison : le manque de pureté des semences.
Caractériser les variétés d’ail est difficile. « Pour une même variété, avec les mêmes gènes, le produit diffère totalement suivant le site de culture, explique M. Charron. Par exemple, une même semence peut générer un gros bulbe blanc dans un type de sol et un bulbe plus petit et légèrement pourpre dans un autre. » L’identification visuelle n’est donc pas un outil adéquat pour assurer la pureté des variétés. D’ailleurs, selon une étude américaine, sur 350 à 400 variétés, près de la moitié sont en fait identiques.