Les racines d’une économie écologique
« Je suis un gardien de la Terre, j’en prends soin. » C’est ainsi que Peter G. Brown, producteur forestier certifié et professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement de l’Université McGill, résume sa philosophie à l’égard de sa terre à bois d’environ 400 acres dans la municipalité de Franklin, en Montérégie.
Contrairement à bon nombre de ses collègues de l’École des sciences des ressources naturelles, de celle de l’environnement ou du Département de géographie, le professeur Brown travaille sur des sujets qui peuvent ne pas sembler bien terre à terre à première vue.
Le chercheur s’intéresse avant tout aux systèmes de pensée qui façonnent notre lien à la Terre. Dans ses travaux, il interroge le rapport à la nature qui a mené l’être humain à dégrader la capacité de la planète à supporter la vie. Il est d’ailleurs membre du club de Rome, l’un des premiers groupes de scientifiques à s’être inquiété du réchauffement climatique et à avoir anticipé l’épuisement des ressources naturelles lié au modèle dominant de croissance économique globale.