Gaspillage alimentaire. Il faut qu’on parle des légumes moches
Même si le consommateur est de plus en plus sensibilisé à l’enjeu du gaspillage alimentaire, l’achat de légumes moches demeure un marché de niche au Québec. Pourtant, quand on abandonne un légume laid à la ferme, on ne jette pas seulement une denrée, on gaspille toutes les ressources naturelles et la main-d’œuvre nécessaires pour la produire.
...Pour l’économiste agricole Pascal Thériault, qui enseigne à la faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement de l’Université McGill, il est difficile de pointer un seul coupable.
«ĚýLorsqu’on demande aux chaĂ®nes d’alimentation pourquoi ils ne les prennent pas, ils rĂ©pondentĚý: “parce que les consommateurs n’en veulent pas”. Les consommateurs, eux, disentĚý: “oui, on en veut et les producteurs disent oui, mais les chaĂ®nes n’en veulent pas”Ěý», rĂ©sume celui qui est Ă©galement vice-prĂ©sident de l’Ordre des agronomes du QuĂ©bec.
...Ne consommer que «Ěýle top du topĚý» est une question d’habitude et de culture, estime Patrick Cortbaoui, directeur gĂ©nĂ©ral de l’Institut Margaret A. Gilliam de l’UniversitĂ© McGill pour la sĂ©curitĂ© alimentaire mondiale. «ĚýOn a les moyens physiques et financiers de le faire.Ěý»
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