Combattre le racisme en nutrition
La nutrition ne peut plus être que l’affaire de femmes blanches, minces et souriantes qui mangent des pommes – le cliché de la nutritionniste vue par Google Images. Un groupe de travail sur le racisme en nutrition « a été mis sur pied il y a quelques mois, dans la foulée de la mort de George Floyd et des questions qui en ont découlé », indique Mélanie Champagne, directrice des communications de l’Ordre des diététistes-nutritionnistes du Québec. Portrait de la situation, en sept bouchées.
Au Québec, 14,8 % de la population était immigrée en 2016, selon l’Institut de la statistique du Québec. Si on ajoute les personnes dites de deuxième génération – soit les enfants d’immigrés –, c’est 25 % de la population qui est concernée. Or, le bagage culturel est particulièrement important en nutrition. « Un dentiste va voir les caries dès que le client ouvre sa bouche, illustre Julia Lévy-Ndejuru, [PDt,  BSc(NutrSc)'18] nutritionniste. Moi, je dois établir un lien de confiance pour que la personne se sente en sécurité et me parle de son comportement alimentaire. Il y a de la relation d’aide, qui est plus complexe. »