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L’Université McGill se départit de toute participation directe dans des sociétés figurant à la liste Carbon Underground 200 et s’engage à investir de façon socialement responsable

Le désinvestissement est la dernière étape de la stratégie d’investissement durable de l’Université McGill, qui a déjà réduit de 49 % l’empreinte carbone du portefeuille d’actions cotées de son Fonds commun de placement depuis 2019.

L’UniversitĂ© McGill abandonnera toute participation directe dans des entreprises de combustibles fossiles figurant Ă  la listeĚýCarbon Underground 200Ěý(CU200) Ă  compter de 2024, pour un abandon complet en 2025. Cette mesure s’inscrit parmi les huit nouveaux objectifs annoncĂ©s aujourd’hui par l’établissement, qui entame la deuxième phase de sa stratĂ©gie d’investissement socialement responsable axĂ©e sur les rĂ©sultats.

Ce dĂ©sinvestissement consiste Ă  liquider du Fonds commun de placement de McGill (FCPM)Ěýce qu’il reste des titres de sociĂ©tĂ©s figurant Ă  la liste CU200. Ces titres ne constituaient plus que 1 % des actifs de ce portefeuille en date du 31 dĂ©cembre 2022*, grâce Ă  la stratĂ©gie de dĂ©carbonation ciblĂ©e adoptĂ©e par l’UniversitĂ© depuis plusieurs annĂ©es. Ă€ ce moment, le FCPM Ă©tait constituĂ© Ă  plus de 99 % de titres d’entreprises ne figurant pas sur la liste CU200, et une importante proportion de ce pourcentage Ă©tait consacrĂ©e aux investissements durables.

Le fait que l’Université McGill tourne définitivement le dos au secteur des combustibles fossiles constitue un message symbolique important, certes, mais comme l’établissement le fait valoir depuis longtemps, c’est en réduisant son empreinte carbone au minimum qu’il générera le plus de retombées sociales. Pour ce faire, l’Université a eu recours à l’engagement actionnarial auprès des entreprises de son portefeuille afin que celles-ci s’arriment à ses objectifs de décarbonation. Elle a aussi concentré ses efforts de désinvestissement envers les entreprises qui, sans extraire les combustibles fossiles directement, les utilisent pour mener leurs activités à forte émission de carbone (comme les producteurs de ciment et d’acier, les centrales électriques au charbon et au gaz ainsi que d’autres sociétés qui alimentent la demande mondiale en combustibles fossiles).

Cette approche axée sur les résultats est la pierre angulaire du plan de décarbonation et de la stratégie d’investissement socialement responsable de l’Université McGill, dont les efforts consacrés à la réduction des émissions ont déjà porté fruit; en effet, l’empreinte carbone du portefeuille d’actions cotées du FCPM a drastiquement diminué de 49 % entre 2019 et 2022.

« L’Université McGill est fière de figurer parmi les principaux acteurs universitaires en matière d’investissement durable au Canada, que ce soit par la hausse de nos objectifs de décarbonation, le désinvestissement dans les sociétés figurant à la liste CU200 ou le doublement de nos investissements dans des solutions répondant aux objectifs de développement durable des Nations Unies », affirme Maryse Bertrand, présidente du Conseil des gouverneurs de l’Université McGill.

« En seulement trois ans, nous avons éliminé quelques 73 000 tonnes d’émission de carbone par année du FCPM, ce qui équivaut au retrait de plus de 14 000 automobiles à essence des routes annuellement », ajoute Sophie Leblanc, cheffe de l’investissement de l’Université McGill. « Le moment est venu d’être encore plus ambitieux et d’investir davantage dans les technologies propres émergentes et les énergies renouvelables. »

« Tout en élaborant de nouveaux objectifs, nous avons soigneusement analysé les stratégies d’investissement socialement responsable des autres grandes universités canadiennes », explique Sophie Leblanc. « Nous sommes persuadés que le train de mesures annoncé aujourd’hui par l’Université McGill consolidera notre rôle de chef de file en matière d’investissement durable au sein du paysage universitaire canadien. »

Les objectifs approuvés par le Conseil des gouverneurs de l’Université McGill le 14 décembre comprennent notamment les suivants :

  • Maintenir les Ă©missions de carbone Ă  un niveau infĂ©rieur (de l’ordre de 33 % au minimum) aux Ă©missions gĂ©nĂ©rĂ©es par les entreprises de l’indice de rĂ©fĂ©rence des actions cotĂ©es et des valeurs Ă  revenu fixe de l’UniversitĂ© McGill, comme indiquĂ© dans l’ÉnoncĂ© de politique de placement.
  • D’ici 2029, consacrer 10 % du FCPM Ă  des stratĂ©gies d’investissement durable, en conformitĂ© avec les objectifs de dĂ©veloppement durable des Nations Unies.
  • Élargir nos perspectives en matière d’investissement en proposant de nouvelles initiatives qui engloberont nos prioritĂ©s sociales et de gouvernance, tout en poursuivant la lutte contre la crise climatique.
  • Continuer d’offrir aux donateurs et donatrices de l’UniversitĂ© McGill le fonds d’investissement sans Ă©nergie fossile, qui est le premier fonds de dotation du genre proposĂ© par une grande universitĂ© canadienne.
  • AmĂ©liorer nos rĂ©sultats au regard des Principes pour l’investissement responsable des Nations Unies; il s’agit du premier engagement du genre pris par une grande universitĂ© canadienne.
  • IntĂ©grer un système de notation des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) de mĂŞme que des paramètres d’évaluation du risque aux processus de surveillance des gestionnaires de fonds.
  • Continuer Ă  rendre compte chaque annĂ©e des progrès rĂ©alisĂ©s.

La liste exhaustive des objectifs susmentionnĂ©s est disponibleĚýici.

« L’Université McGill mène la bataille contre la crise climatique par l’enseignement et la recherche, et dans toutes ses sphères d’activité », déclare Deep Saini, recteur et vice-chancelier. « Ces nouveaux objectifs nous offrent une fois de plus l’occasion d’incarner nos valeurs et de participer au virage vert du Québec et de la planète. »

Ces objectifs d’investissement cadrent avec la stratĂ©gie d’ensemble de l’UniversitĂ© McGill en matière de dĂ©veloppement durable, laquelle vise notamment Ă  ce que nos campus deviennent totalementĚýcarboneutresĚýd’ici 2040 etĚýzĂ©ro dĂ©chetĚýd’ici 2035. Maintes fois reconnue comme un chef de file en dĂ©veloppement durable Ă  l’échelle mondiale, l’UniversitĂ© s’est tout rĂ©cemment classĂ©e au 13eĚýrang sur 1 397 Ă©tablissements auĚý.

La listeĚýĚýregroupe les 200 plus grands dĂ©tenteurs de rĂ©serves de charbon, de pĂ©trole et de gaz cotĂ©s en bourse Ă  l’échelle mondiale. Ces entreprises sont classĂ©es selon la quantitĂ© potentielle d’émissions de carbone associĂ©e Ă  leurs rĂ©serves dĂ©clarĂ©es.

Pour obtenir de plus amples renseignements, visitez leĚýsite Web de l’UniversitĂ© McGillĚýou communiquez avec laĚýpersonne-ressource du Bureau des relations avec les mĂ©dias.

* Au moment oĂą cette information a Ă©tĂ© publiĂ©e Ă  l’origine, notre analyse indiquait que la participation directe du Fonds commun de placement de McGill dans des sociĂ©tĂ©s figurant Ă  la liste Carbon Underground 200 (CU200) Ă©tait de 0,5 %, et la participation indirecte, de 0,4 %, au 31 dĂ©cembre 2022. Or, il appert qu’à cette date, ces pourcentages s’établissaient plutĂ´t Ă  1 % et Ă  0,7 %, respectivement, d’après les conclusions d’un examen dĂ©taillĂ© effectuĂ© en janvier 2024.Ěý
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L’Université McGill trouve dĂ©plorable cette erreur et a pris des mesures correctives pour Ă©viter qu’une telle situation se reproduise. D’ici Ă  ce qu’elle confie Ă  une entreprise externe la vĂ©rification des titres qu’elle dĂ©tient dans des sociĂ©tĂ©s figurant Ă  la liste CU200, l’UniversitĂ© veillera Ă  ce que tous les calculs fassent l’objet, Ă  l’interne, de deux Ă©valuations rigoureuses par des pairs. L’UniversitĂ© McGill continue de souscrire pleinement Ă  sesĚýobjectifs d’investissement socialement responsable, dont celui de se dĂ©partir de toute participation directe dans des sociĂ©tĂ©s figurant Ă  la liste CU200 d’ici 2025.Ěý

Cet article a d'abord été publié dans le McGill Salle de presse

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