L'apparition duĚýnouveau coronavirus causant la maladie du COVID-19Ěýa Ă©tĂ© qualifiĂ©e de par l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS). Les rapports provenant des pays les plus touchĂ©s jusqu’à maintenant indiquentĚýque les Ěýcomme le diabète, l’hypertension, les maladies cardiovasculaires ou maladies respiratoires chroniques sont plus Ă risque de dĂ©velopper des complications sĂ©vères. , eux, semble avoir des symptĂ´mes bĂ©nins lorsqu'ils sontĚýinfectĂ©s.
Il reste cependant une zone grise pour les jeunes avec maladies chroniques telles que le diabète de type 1. Les jusqu’à maintenant n’indiquent pas qu'ils soient plus Ă risque d’infection ou de complications de la maladie.ĚýLes organisations comme la ł§´Çł¦ľ±Ă©łŮĂ© internationale pour le diabète pĂ©diatrique et adolescentĚý() et la ł§´Çł¦ľ±Ă©łŮĂ© europĂ©enne pour l'endocrinologieĚýpĂ©diatriqueĚý() assument pour l’instant que le virus ne devrait pas porter un pronostic plus grave aux enfants avec diabète.
Les centres de diabèteĚýse prĂ©parentĚýnĂ©anmoinsĚýaux impacts possibles de cette crise sanitaire sur leurs jeunes patients.ĚýEt le dĂ©fi se corse lorsque ces facilitĂ©s de soins doiventĚýaffronter le nouveau pathogène dans un milieu Ă ressources limitĂ©es.
Nous avons discutĂ© avec Dr. Ketly Altenor, directrice mĂ©dicale de la clinique Kay Mackenson situĂ©e Ă Montrouis, en HaĂŻti, afin de savoir comment son Ă©quipeĚýse prĂ©pare face Ă cet ennemi inconnuĚýmais potentiellement redoutable.
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Quel est le rĂ´le et la mission de la clinique Kay MackensonĚý?
Kay Mackenson (KM) a commencé à fonctionner en Janvier 2013. Initialement, le centre prenait en charge seulement les enfants diagnostiqués avec diabète une fois leur exéat de l’hôpital. On offrait de l’éducation sur l’auto-gestion, un suivi médical et on pourvoyait gratuitement à leur besoin en insuline, glucomètres, bandelette, etc. Avant l’existence de KM, ces enfants, une fois diagnostiqués, étaient livrés à eux-mêmes pour trouver de l’insuline et autres matériels nécessaires à leur survie. C’est une tâche extrêmement difficile dans un pays comme Haïti, où l’accès est limité et le matériel médical est très dispendieux. De plus, étant donné que la plupart des familles ont peu ou pas de revenus, ces jeunes décédaient rapidement par manque d’accès à l’insuline.
Au fil du temps, la clinique a évolué. Nous sommes partis d’un centre pour enfants avec diabète à une clinique faisant la prise en charge de toutes les pathologies chroniques pédiatriques. Nous avons pour mission d’avoir une nouvelle approche dans la prise en charge des pathologies chroniques pédiatriques dans le pays. Notre équipe médicale est formée de 5 infirmières spécialisées en diabète pédiatrique, un pédiatre, un psychologue et un travailleur social. Nos patients viennent de partout à travers le pays et nous avons une clientèle de plus de 200 enfants dont la majorité vivent avec le diabète. Nous sommes une de trois cliniques à offrir gratuitement des soins spécialisés pour les maladies chronique pédiatriques dans le pays.
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Quelles sont les directives et recommandationsĚýĂ©mises par les autoritĂ©s gouvernementales haĂŻtiennes depuis le dĂ©but de cette ±č˛ą˛Ô»ĺĂ©łľľ±±đ ?
Le gouvernement Ă©metĚýdes communiquĂ©s pour que la population se lave les mains, reste Ă la maison dans la mesure du possible, Ă©vite de se toucher le visage, et utilise un cache-nez lors des sorties Ă Ěýl’extĂ©rieur. Les populations Ă risque identifiĂ©es en HaĂŻti sont les personnes âgĂ©es, les gens avec pathologies chroniques et le personnel soignants. Ces populations sont soumises aux mĂŞmes recommandations que la population gĂ©nĂ©rale. Cependant, il faut noter qu’il y a une mĂ©fiance gĂ©nĂ©ralisĂ©e du peuple envers les autoritĂ©s nationales, et qu’une grande partie de la population ne prendĚýpas au sĂ©rieux les directives, donc la vie continue presque comme avant.
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"ll y a un roulement spécial pour l’équipe médicale. Nous assurons le transport de tous nos employés pour qu’ils évitent ainsi les transports en commun."
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Comment la clinique se prĂ©pare-t-elle face Ă cette ±č˛ą˛Ô»ĺĂ©łľľ±±đ ?
Depuis fĂ©vrier, notre Ă©quipe a commencĂ© Ă sensibiliser les familles et les patients sur les mesures Ă prendre pour se protĂ©ger et sur le fait qu’ils sont potentiellement plus Ă risque de complications. Tous nos patients ont reçu des mĂ©dicaments et du matĂ©rielĚýpour 3 mois, et nos patients les moins stables ont Ă©tĂ© mis en rĂ©sidence Ă la clinique jusqu’à nouvel ordre. Nous restons en contact avec les familles par tĂ©lĂ©phone et le triage se fait aussi au tĂ©lĂ©phone. Nous avons disposĂ© des postes sanitaires pour le lavage des mains et nous ne recevons aucune visite non essentielle. Tout le monde doit se soumettre Ă unĚýprotocole strict pour entrer au centre. Il y a un roulement spĂ©cial pourĚýl’équipe mĂ©dicale. Nous assurons le transport de tous nos employĂ©s pour qu’ils Ă©vitent ainsi les transports en commun.
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Êtes-vous épaulés dans vos préparatifs par des organisations locales et/ou partenaires internationaux ?
Nos démarches sont soutenues par l’équipe de KM et nous nous arrangeons en fonction de notre budget. Il n’y a pas de plan national pour soutenir nos efforts.
La chaine d'approvisionnement en Ă©quipement mĂ©dical a-t-elle Ă©tĂ© affectĂ©e par la ±č˛ą˛Ô»ĺĂ©łľľ±±đ ?
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Pour l'instant, l'approvisionnement se fait. CotĂ© mĂ©dicaments, nous sommes ok pour les 3 mois Ă venir. Il y a cependant du matĂ©riel et des mĂ©dicaments qui viennent exclusivement de l'Ă©tranger, et nous sommes conscients que l'arrivage de ceĚýstockĚýpourrait ĂŞtre perturbĂ©. Nous sommesĚýen contact avec des fournisseurs locaux. Au cas oĂą la situation devrait perdurer, nous utiliserons des sources alternatives.
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Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le de la clinique Kay Mackenson, les contacter par courriel: info [at] kaymackenson.org, ou laĚýsuivre sur .