Rencontrez la chercheuse Nadia Sourial, récente diplômée du doctorat
Nadia Sourial envisageait depuis longtemps de poursuivre son doctorat, mais elle voulait s’assurer d’avoir le bon objectif avant de se lancer dans ce périple. Après avoir travaillé pendant huit ans en tant que biostatisticienne avec le Dr Howard Bergman, ancien directeur du Département de médecine de famille, et la Dre Isabelle Vedel, professeure agrégée et directrice du programme de maîtrise ès sciences du Département, en plus d’acquérir de l’expérience à Santé Canada à Ottawa, elle a décidé que le moment était venu d’orienter sa carrière vers la recherche universitaire. Également titulaire d’une maîtrise en statistiques de l’Université McGill et d’un baccalauréat en statistiques obtenu avec distinction de l’Université Concordia, elle a commencé ses études doctorales à l’automne 2015 au Département de médecine de famille. Elle a obtenu son diplôme en février 2020.
« Je me suis lancée dans la recherche en médecine de famille pour avoir une expertise plus large, pour aller au-delà des méthodes quantitatives et développer une expertise en recherche qualitative et méthodes participatives », explique-t-elle. « L’obtention d’un doctorat en soins primaires m’aide à me démarquer en tant que chercheuse. Cela a ouvert des portes à plus de possibilités. » Ses efforts ont porté fruit : avant même de soutenir sa thèse, elle a décroché un poste de chercheuse au Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal, affilié au Département de médecine familiale de l’Université de Montréal.
Dans ses recherches doctorales, Nadia Sourial s’est intéressée à la description des tendances en matière de performance des soins primaires pour les personnes atteintes de démence en Ontario et sur l’utilisation de méthodes robustes d’inférence causale pour évaluer l’impact des équipes interdisciplinaires de soins primaires sur l’utilisation des services de santé dans cette population. « Comme je travaillais déjà dans le domaine de la démence et des soins primaires avec le Dr Bergman et la Dre Vedel, il était donc tout naturel pour moi de concentrer mon doctorat dans ce domaine », note-t-elle. « Je m’intéresse à la manière dont nous pouvons mieux évaluer les politiques et les programmes pour notre population âgée. » Ses recherches ont permis de créer un guide accessible sur les avantages et les utilisations des méthodes d’inférence causale pour l’évaluation de l’impact. Les données obtenues dans ce travail comblent d’importantes lacunes de fond et méthodologiques dans la recherche sur la démence en soins primaires et aideront à orienter les stratégies actuelles en matière de démence en Ontario et ailleurs. La chercheuse a réalisé son doctorat sous la supervision de la Dre Isabelle Vedel et du professeur adjoint Tibor Schuster, directeur du programme de doctorat et de fellowship postdoctoral au Département de médecine de famille.
Nadia Sourial a soutenu sa thèse intitulée « Primary care performance for persons with dementia in Ontario: the impact of interdisciplinary primary care on health service use » en février 2020. Elle a reçu une note parfaite du jury composé de la Dre Marion Dove, directrice du Département de médecine de famille, de la professeure adjointe Tracie Barnett, du Département de médecine de famille, de la Dre Clare Liddy, directrice du Département de médecine de famille de l’Université d’Ottawa, et du Pr Eric Tchouaket, de l’Université du Québec en Outaouais. « Cette défense démontre la grande qualité de notre programme de doctorat. Deux articles ont déjà été publiés dans des revues prestigieuses : CMAJ et le Journal of the American Geriatrics Society », déclare la Dre Vedel. « Nadia Sourial, biostatisticienne, a expliqué l’importance de combiner des méthodes quantitatives de haut niveau et de comprendre la logique qui sous-tend les résultats obtenus par les méthodes qualitatives. »
Nadia Sourial a reçu la prestigieuse bourse d’études supérieures du Canada Vanier des Instituts de recherche en santé du Canada en 2017. « Cette bourse m’a ouvert beaucoup de portes, elle m’a aidée à me concentrer sur mon doctorat. » La chercheuse a obtenu trois bourses de doctorat, mais elle a dû en refuser deux pour pouvoir accepter la bourse Vanier. « Pendant ma première année d’études doctorales, je travaillais quatre jours par semaine avec la Dre Vedel pour subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille. La bourse a tout changé pour moi. »
« Mes futurs projets vont s’appuyer sur ma thèse de doctorat. Mes recherches ne m’ont pas permis de conclure que les équipes interdisciplinaires étaient réellement efficaces pour diminuer les hospitalisations et les visites à l’urgence chez les personnes souffrant de démence. Ma prochaine étape est d’examiner les caractéristiques organisationnelles des équipes de soins primaires pour déterminer leur influence sur l’efficacité », explique-t-elle. « L’inférence causale, à l’heure actuelle, n’a pas vraiment pris en compte tous les types de situations que nous rencontrons lorsque nous faisons de la recherche sur les soins primaires. Mon objectif est d’explorer la façon de conceptualiser la relation de cause à effet lorsqu’on traite d’interventions en soins primaires qui ont lieu dans la vraie vie, de façon désordonnée. »
Ìý
Ìý
Ìý
Ìý
Ìý
Ìý
Ìý