Les grandes sociétés peuvent être de grands pollueurs. Plus d’un cinquième des émissions de gaz à effet de serre est produit par des installations industrielles et environ le quart par l’extraction des combustibles fossiles et les modes de transports qui en dépendent.[1]
Jamais nous ne pourrons atteindre les objectifs en matière de changements climatiques si les grandes sociétés qui sont à la source de ces émissions ne revoient pas leur stratégie sur le climat. Comme les investisseurs institutionnels détiennent la majorité des actions de nombreuses sociétés ouvertes, ils peuvent exercer une influence considérable sur la vision des entreprises, mais seulement s’ils décident de le faire et savent comment s’y prendre.
C’est lĂ que Mariel Langlois (MBAĚý2020) entre en jeu. Ă€ titre de consultante en stratĂ©gie environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) pour la sociĂ©tĂ© de conseil Millani, Mme Langlois accompagne les sociĂ©tĂ©s Ă©mettrices et les investisseurs institutionnels qui souhaitent intĂ©grer les critères ESG dans leur stratĂ©gie. Elle aide les marchĂ©s financiers et les entreprises Ă respecter les critères ESG pour apporter des changements positifs, tout en remplissant leurs obligations fiduciaires respectives.
«ĚýNous parlons aux sociĂ©tĂ©s Ă©mettrices et, grâce Ă nos Ă©valuations, nous les aidons Ă cerner les critères ESG qui sont les plus cruciaux. Nous pouvons les appuyer dans l’élaboration de stratĂ©gies qui leur permettront de poursuivre sur cette lancĂ©eĚý», explique Mme Langlois Ă propos de son travail pour la sociĂ©tĂ© de conseil dont le siège social est situĂ© Ă MontrĂ©al. «ĚýNous offrons des services similaires aux investisseurs. Nous les soutenons dans l’élaboration de leurs stratĂ©gies d’investissement responsable et les aidons Ă les communiquer le plus efficacement possible aux acteurs du marchĂ©.Ěý»
Chez Millani, Mme Langlois a aussi travaillé comme gestionnaire de projet auprès d’Engagement climatique Canada, le volet canadien de l’initiative mondiale Climate Action 100+. Cet effort dirigé par des investisseurs vise à s’assurer que les entreprises qui émettent le plus de gaz à effet de serre au monde prennent les mesures nécessaires pour lutter contre les changements climatiques.
Afin d’engager un dialogue sur les occasions et les risques liĂ©s au climat avec les 40Ěýentreprises les plus polluantes au Canada, Engagement climatique Canada rĂ©unit certains des plus grands investisseurs institutionnels au pays, qu’il s’agisse de grandes banques ou d’importants rĂ©gimes de retraite. Ensemble, ils gèrent des milliards de dollars en actifs et ont la capacitĂ© de provoquer des changements importants.
Avant d’amorcer son MBA à la Faculté de gestion Desautels en 2018, Mme Langlois a travaillé en publicité et médias pendant de nombreuses années. Son intérêt croissant pour le développement durable et les répercussions sociales l’a amenée à s’inscrire au programme afin de réorienter sa carrière.
«ĚýJ’ai toujours essayĂ© de redonner Ă la collectivitĂ© et je cherchais une façon de faire la mĂŞme chose dans ma carrièreĚý», affirme Mme Langlois.
«ĚýJe m’intĂ©ressais de plus en plus au concept de dĂ©veloppement durable, et le MBA me semblait une excellente occasion de donner une nouvelle orientation Ă ma carrière tout en restant dans le monde des affaires. Je voulais trouver une façon de combiner cet intĂ©rĂŞt Ă mon expĂ©rience du milieu, et j’ai rĂ©alisĂ© qu’il existait plusieurs dĂ©bouchĂ©s professionnels liĂ©s Ă la stratĂ©gie d’entreprise qui me permettraient d’avoir une incidence positive sur les gens et la planète.Ěý»
Le MBA a aidé Mme Langlois à tracer sa voie.
«ĚýLe MBA est ce que vous en faites. J’ai amorcĂ© le programme avec l’esprit ouvert, prĂŞte Ă saisir toutes les occasions qui s’offriraient Ă moi, et cette approche a portĂ© ses fruits. MĂŞme si nous Ă©tions peu nombreux Ă nous concentrer sur le dĂ©veloppement durable et les rĂ©percussions sociales Ă ce moment, j’ai pu adapter mon expĂ©rience au MBA Ă ces intĂ©rĂŞts. Ces deux annĂ©es m’ont permis d’explorer en profondeur ces sujets et d’acquĂ©rir une expĂ©rience pratique utileĚý», soutient Mme Langlois.
«ĚýMĂŞme si j’avais beaucoup Ă apprendre au cours des premières semaines et des premiers mois comme consultante en stratĂ©gie ESG, je me sentais bien prĂ©parĂ©e. Durant mon MBA, j’ai dĂ©veloppĂ© et approfondi mes compĂ©tences en gestion de projet et en prĂ©sentation. J’ai appris comment m’attaquer aux problèmes des entreprises de manière très structurĂ©e. Ce sont des choses que j’avais dĂ©jĂ commencĂ© Ă faire lorsque je travaillais en marketing, mais de manière un peu subconsciente. Le MBA m’a permis d’adopter une approche plus pragmatique afin de mieux maĂ®triser ces compĂ©tences, et je peux maintenant en constater les avantages.Ěý»
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