Faire sa place sur le marché du travail peut représenter un défi de taille, mais pour Simon Blanchette, fier diplômé de l’Université McGill (B. Com., 2014), c’est une question de résilience, de conscience de soi et de croissance. Dans le premier épisode de la deuxième saison de McGill Management Insights, M. Blanchette nous explique en toute franchise comment il a surmonté le rejet et renforcé sa résilience, ainsi que les leçons précieuses qu’il a tirées de son expérience à l’Université McGill.
Le parcours de M. Blanchette n’a rien de linéaire, et il le souligne à maintes reprises durant la conversation.
« Mon cheminement, je le dois au réseautage, et non à un affichage de poste », soutient-il. Son expérience met en lumière la confiance qu’il accorde au pouvoir du réseautage.
«Votre réseau est votre meilleur allié», affirme-t-il. Il explique que 80 % des emplois ne sont jamais affichés publiquement. Pour M. Blanchette, le réseautage ne se limite pas à saisir des occasions. Il consiste à bâtir des relations solides. « Entamez des conversions sociales, sans orienter la discussion sur des titres de poste. Les gens aiment parler de ce qu’ils font, alors faites preuve de curiosité et écoutez. »
Durant son parcours, M. Blanchette a aussi connu des moments de doute et de stagnation. Il décrit une expérience professionnelle où, malgré le confort, il a commencé à sentir qu’il faisait du surplace.
« J’ai réalisé que j’avais cessé d’acquérir de nouvelles compétences. Je me contentais d’améliorer celles que je possédais déjà. C’était une situation confortable, mais qui n’était pas gratifiante. »
Il lui a été difficile de partir en raison de sa loyauté envers l’organisation et des relations solides qu’il avait tissées au fil du temps, mais il savait qu’il avait besoin d’un profond changement pour progresser.
« J’avais 30 ans, et je me suis posé la question suivante : “Est-ce que je souhaite être encore ici dans 15 ans?” », explique-t-il.
Il n’a pas été facile de faire le grand saut, particulièrement à un moment où les défis personnels ajoutaient à la pression. Malgré tout, cette transition lui a permis de privilégier sa croissance et ses propres objectifs.
« Parfois, prendre un pas de recul donne l’impression d’avoir échoué, mais aide à y voir plus clair, mentionne-t-il. Je travaille sans arrêt, et prendre une pause me déstabilisait, mais c’était nécessaire. »
M. Blanchette nous parle en toute franchise du rejet, une expérience qui lui a permis de renforcer sa résilience.
« Quand on se heurte au rejet, il faut éviter de s’en tenir responsable. Parfois, on n’a rien à y voir », soutient-il en se remémorant une expérience professionnelle où une collaboration prometteuse ne s’est jamais concrétisée. « Par la suite, j’ai appris que cette personne avait connu l’échec d’un partenariat, ce qui l’avait rendue hésitante. Son retrait du projet n’avait rien à voir avec moi. »
M. Blanchette encourage les jeunes professionnels et professionnelles qui subissent un rejet ou un échec à changer d’état d’esprit : « On n’apprend pas de nos expériences, mais de l’analyse que l’on en fait. Réfléchissez, ajustez le tir et continuez d’avancer. »
Ses études à l’Université McGill l’ont grandement aidé à renforcer cette conviction. Il se rappelle avoir suivi un cours sur le comportement organisationnel où le professeur a donné le ton dès le premier jour en affirmant devant la classe : « Je crois qu’il faut vivre des difficultés. » Cette philosophie lui a appris à accepter l’inconfort comme faisant partie intégrante du processus d’apprentissage. « Il est normal de rencontrer des difficultés. C’est ce qui nous fait grandir », déclare-t-il.
Des concours étudiants en passant par les événements de réseautage et les conférences, M. Blanchette a appris que chaque occasion peut avoir une incidence sur le développement personnel et professionnel. C’est encore vrai aujourd’hui. Il croit fermement que le succès repose en partie sur la capacité de foncer et de faire preuve de proactivité.
Il défend avec conviction l’importance de prendre soin de soi et de respecter un équilibre. Malgré son horaire chargé de consultant, de chercheur et de professeur, il donne la priorité à des moments sacrés et non négociables, qui favorisent son bien-être et lui permettent de se recentrer sur lui-même.
« Qu’il s’agisse de s’entraîner, de prendre un café avec des amis ou d’aller marcher, vous devez préserver ces moments à tout prix, affirme-t-il. Si vos obligations prennent le dessus, accordez-vous un temps de réflexion et ajustez le tir avant de vous retrouver dans une situation difficile. »
M. Blanchette a conclu la conversation par un rappel inspirant : « Votre carrière n’a pas besoin d’être linéaire. Les transitions ne sont pas des échecs, mais des progrès. Que vous choisissiez d’aller tout droit, de bifurquer ou de prendre une pause pour réfléchir, vous continuez de croître. Les compétences sont transférables, et vous pouvez toujours en acquérir de nouvelles ou vous réorienter. »
Écoutez l’entrevue complète dans le premier épisode de McGill Management Insights de la saison.
Vous pouvez écouter le balado sur :
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Cet épisode est animé par :
Megan Curadeau, B. Com. (U2)