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La cyberintimidation au Canada

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Voici quelques faits entourant la cyberintimidation et l’utilisation de médias numériques au Canada :

  • En 2007, Jeunesse, J’écoute a fait un sondage auprès de 2 474 jeunes âgĂ©s de 13 Ă  15 ans. 70 % des participants ont rĂ©pondu avoir Ă©tĂ© intimidĂ©s sur Internet, et 44 % ont avouĂ© avoir intimidĂ© quelqu’un au moins une fois. Cette mĂŞme Ă©tude a rĂ©vĂ©lĂ© que plusieurs enfants n’étaient pas conscients que les cyberespaces ne sont pas privĂ©s, et que le flux d’information est difficile, voire impossible, Ă  gĂ©rer. [1]
  • En 2011, Jeunesse, J’écoute a publiĂ© une Ă©tude de suivi. La comparaison des sondages de 2007 et de 2011 a montrĂ© que la cyberintimidation prĂ©domine sur les rĂ©seaux sociaux. Aussi, les jeunes abandonnent leur adresse courriel et la remplacent par les textos, qui font souvent objet de cyberintimidation. [2]
  • EffectuĂ© en 2010, le programme de recherche « dsa » a investiguĂ© 33 Ă©coles secondaires de la rĂ©gion de Toronto et a trouvĂ© que 49,5 % des Ă©tudiants ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© intimidĂ©s en ligne. Dans les trois Ă©tudes, la majoritĂ© des participants n’ont pas fait part de ces attaques Ă  un parent, un ami, ou un enseignant. [3]
  • Selon un sondage de 2008, la FĂ©dĂ©ration canadienne des enseignants et des enseignantes a trouvĂ© que 34 % des Canadiens qui ont rĂ©pondu au sondage connaissaient des Ă©tudiants de leur communautĂ© qui avaient Ă©tĂ© touchĂ©es de loin ou de près par la cyberintimidation dans l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, et qu’une personne sur cinq connaissait un enseignant qui avait Ă©tĂ© victime de cyberintimidation. Le sondage a montrĂ© qu’approximativement une personne sur 10 connaissait quelqu’un qui avait Ă©tĂ© victime de cyberintimidation. Les enseignants canadiens ont classĂ© la cyberintimidation comme Ă©tant l’enjeu le plus prioritaire : 89 % des rĂ©pondants ont avouĂ© que l’intimidation et la violence sont des problèmes sĂ©rieux dans les Ă©coles publiques. [4]
  • EffectuĂ© en 2011, le sondage du Groupe de travail de la Nouvelle-Écosse sur l’intimidation et la cyberintimidation a montrĂ© que 75 % des rĂ©pondants trouvaient que la cyberintimidation Ă©tait un problème en Nouvelle-Écosse, et que 60 % des rĂ©pondants Ă©tudiants de la Nouvelle-Écosse a avouĂ© avoir Ă©tĂ© intimidĂ©s. [5]
  • Une Ă©tude effectuĂ©e par la Dr Shaheen Shariff, directrice du projet DĂ©finir la Frontière, a montrĂ© que 95% de 500 Ă©lèves âgĂ©s de 11 Ă  15 ans (6e annĂ©e Ă  secondaire 3) avaient accès Ă  l’Internet Ă  la maison. [6]
  • Une Ă©tude prĂ©liminaire financĂ©e par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH, Shariff, 2009-2011) a montrĂ© des consĂ©quences dĂ©sastreuses. Au moins 60 % des jeunes natifs de l’ère numĂ©rique ont de la difficultĂ© Ă  faire la distinction entre une blague inoffensive et une menace, une attaque Ă  la vie privĂ©e, ou un harcèlement persistant.

Le plus grand défi pour les chercheurs et les législateurs reste le manque de données statistiques impliquant les jeunes au Canada, en ce qui a trait à l’intimidation, à la cyberintimidation, à l’efficacité de certains programmes et projets mis en place pour contrer la cyberintimidation. La directrice de Définir la frontière, Dre Shaheen Shariff, a actuellement une chaire de recherche financée par a) le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada; et b) la bourse de recherche Facebook pour la citoyenneté numérique. Les résultats de ces études seront publiés sur notre site web.

Traduit par Amélie Lemieux.

[1] Elizabeth Lines, « La cyberintimidation : une nouvelle réalité pour les jeunes » Jeunesse, J’écoute (Avril 2007).

[2] Lila Knighton et coll., « Analyse sur la cyberintimidation : prise de réalité» Jeunesse, J’écoute (2012).

[3] Faye Mishna et coll., « Cyber Bullying Behaviors Among Middle and High School Students » American Journal of Orthopsychiatry 80, no. 3 (2010): 362–374.

[4] Statistiques du N.S.T.U. sur la cyberintimidation, « Sondage national sur l’éducation » Fédération canadienne des enseignants et des enseignantes (2008).

[5] A. Wayne MacKay C.M., Q.C. « Respectful and Responsible Relationships: There’s No App for That » Le rapport du Groupe de travail de la Nouvelle-Écosse sur l’intimidation et la cyberintimidation (2012).

[6] Shaheen Shariff et Andrew H. Churchill, Truths and myths of cyber-bullying: International perspectives on stakeholder responsibility and children’s safety. (New York: Peter Lang, 2009).

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