Une recherche menée sous la direction du CUSM établit que la tension artérielle systolique est plus élevée chez les adolescents que chez les adolescentes
Selon une nouvelle étude dirigée par le CUSM, les adolescents présentent un risque significativement plus grand de tension artérielle systolique (TAS) élevée que les adolescentes. Cette conclusion est en conformité avec la plus forte prévalence de l'hypertension souvent observée chez les hommes par rapport aux femmes et elle laisse entendre que les origines de la différence selon le sexe observée dans l'hypertension adulte pourraient apparaître au cours de l'adolescence. La nouvelle étude a fait appel à une collaboration entre des chercheurs de l'Université McGill, du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) et du CUSM. Elle est publiée le mardi 5 décembre dans Circulation: Journal of the American Heart Association. L'étude révèle également que le surpoids et un style de vie sédentaire augmentent le risque de haute tension artérielle systolique chez les deux sexes. La pratique des jeux vidéo, de la télévision et d'Internet élèvent spécifiquement la tension artérielle, selon les conclusions de l'étude, alors que la pratique des sports produit l'effet contraire.
Pour la première fois, ces résultats étayent une différence selon le sexe dans le risque de développer une tension artérielle systolique plus élevée au cours de l'adolescence, les adolescents étant manifestement plus à risque que les adolescentes. D'une durée de cinq ans, l'étude a fait appel à la participation de plus de 1 200 étudiantes et étudiants canadiens. Elle établit que le risque de tension artérielle systolique élevée augmentait de 19 pour cent par année chez les jeunes garçons, mais restait stable chez les jeunes filles. Le surpoids est incontestablement un facteur causal important de haute tension artérielle systolique chez les deux sexes. L'étude établit aussi que le comportement sédentaire ou, inversement, l'activité physique produisent des effets différents sur la TAS. " Plus les enfants passent de temps devant les jeux vidéo, la télévision ou Internet, plus grand est leur risque de présenter des niveaux élevés de tension artérielle ", dit la Dre Kaberi Dasgupta, médecin au Centre universitaire de santé McGill, professeure agrégée de médecine à l'Université McGill et auteure principale de l'étude. En sens inverse, plus les enfants consacrent de temps aux activités sportives, plus leur tension artérielle diminue. " Cela suggère qu'il existe des options thérapeutiques non médicamenteuses pour combattre la haute tension artérielle des adolescents. Fermer l'ordinateur ou la télévision pour aller jouer au ballon peut aider, de même que des choix alimentaires éclairés ", dit la Dre Dasgupta.
Les chercheurs sont des membres de GENESIS, groupe pluridisciplinaire pancanadien qui étudie les différences fondées sur le sexe dans la maladie cardiovasculaire, première cause de décès au Canada. Le projet réunit une équipe de plus de trente chercheurs de l'ensemble du Canada qui explorent les inconnues clés dans la façon dont la maladie cardiovasculaire affecte les femmes et les hommes. Le co-auteurs de l'étude sont Jennifer O'Loughlin, Ph.D., Shunfu Chen, M.Sc., Igor Karp, Ph.D., Gilles Paradis, M.D., Johanne Tremblay, Ph.D., Pavel Hamet, M.D., Ph.D. et Louise Pilote, M.D., Ph.D.
La tension artérielle systolique (TAS) est le plus élevée des deux chiffres qui donnent la mesure de la tension artérielle. La TAS représente la tension artérielle au moment où le coeur se contracte entièrement. La valeur la plus faible, ou tension diastolique, correspond à la tension au moment où le coeur est relâché. À la normale, la mesure de la tension artérielle se situe à environ 120 sur 80 mmHg (millimètres de mercure) ou plus bas. Une tension artérielle élevée est un facteur de risque d'hypertension, qui peut conduire à l'athérosclérose, la maladie cardiaque et l'accident vasculaire cérébral. Parmi les adultes, la prévalence de l'hypertension est en général plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Le dépistage précoce de l'hypertension permet d'intervenir tôt et de manière efficace, souvent par la simple modification de l'alimentation et par l'augmentation de l'exercice physique. Toutefois, personne jusqu'ici n'avait investigué les différences selon le sexe dans la tension artérielle de la population adolescente.
L'étude a été financée en partie par l'Institut national du cancer du Canada, la Société canadienne du cancer, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et la Fondation des maladies du coeur du Canada.
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