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Une déficience des " pompiers-régulateurs " du système immunitaire prédisposerait au diabète de type 1, selon une nouvelle étude au CUSM.

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 24 January 2008

Les principaux régulateurs du système immunitaire : les cellules CD4+Treg, semblent très largement impliqués dans un large éventail de maladies immunitaires. Une atténuation de leur fonction aurait un rôle particulièrement crucial dans l'apparition du diabète de type 1, comme le prouve la dernière étude du Dr Ciriaco Piccirillo, chercheur au Centre de recherche sur la résistance de l'hôte du département d'Infection et Immunité de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill et principal investigateur de ce projet. Elle est publiée au mois de janvier 2008 dans la revue " Diabetes ".

Le système immunitaire a besoin d'être contrôlé pour limiter son action aux sites d'inflammation, et pour diriger ses attaques spécifiquement contre les agents pathogènes et pas contre les tissus du corps, causant ainsi des maladies auto-immunes.

Chez une personne saine, les cellules CD4+Treg " désactivent " les rares cellules du système immunitaire (appelées lymphocytes T) " mal programmées ", c'est-à-dire celles qui peuvent attaquer les tissus du corps humain. Chez les patients diabétiques de type 1, ce mécanisme de contrôle semble déficient. Cela permet aux lymphocytes T " mal programmés " de proliférer et d'acquérir la fonction de détruire les cellules productrices d'insuline dans le pancréas. Ce qui mène au diabète de type 1.

" Nous avons mis en évidence les grandes lignes de ce mécanisme d'apparition du diabète de type 1 chez la souris. Nous savons grâce à d'autres études génétiques que ces résultats sont applicables à l'homme ", explique le Dr Piccirillo. Le Dr Piccirillo est professeur assistant en immunologie à l'Université McGill, et détenteur d'une chaire de recherche du Canada sur les lymphocytes régulateurs et le système immunitaire, " D'autre part le rôle ubiquitaire des cellules CD4+Treg nous laisse supposer qu'elles sont également impliquées dans d'autres pathologies auto-immunes : c'est une perspective particulièrement prometteuse de trouver un dénominateur commun à plusieurs maladies à priori sans rapports! ", ajoute-t-il.

En effet, si le mécanisme d'action des CD4+Treg n'est pas encore élucidé en détails, l'importance cruciale de leur action sur l'ensemble du système immunitaire est généralement admise par la communauté scientifique. Ainsi des efforts importants sont actuellement investis dans cette voie, tant en recherche fondamentale qu'appliquée; ils visent à élucider le rôle des CD4+Treg et à développer des thérapies cellulaires innovantes qui permettraient de rétablir un équilibre immunitaire chez les patients. L'espoir, à terme, est de réussir à traiter la cause du diabète de type 1 et d'autres maladies auto-immunes, et non pas seulement les symptômes comme nous le faisons aujourd'hui.

Cette étude a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada et l'Association canadienne du diabète.

L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l'Université McGill. L'Institut compte plus de 500 chercheurs, près de 1 000 étudiants diplômés et postdoctoraux et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L'Institut de recherche est à l'avant-garde des connaissances, de l'innovation et de la technologie. La recherche de l'Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées. Pour de plus amples renseignements, consulter l'adresse .

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