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Une étude dirigée par le CUSM évalue l'usage des stéroïdes inhalés à forte dose comme stratégie de prévention de l'asthme pédiatrique d'origine virale

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 6 May 2007

Une nouvelle étude a établi que l’usage épisodique d’un stéroïde inhalé à forte dose, en deux prises quotidiennes, peut réduire de manière importante la gravité et la durée des crises d’asthme provoquées par le rhume chez les enfants d’âge préscolaire. Les résultats de cette étude, dirigée par des chercheurs de l’Hôpital de Montréal pour enfants du CUSM, ont été annoncés aujourd’hui à la conférence internationale des Pediatric Academic Societies tenue à Toronto, au Canada.

« Nos résultats indiquent que de fortes doses de stéroïdes inhalés prises dès le début d’un rhume peuvent réduire de moitié le nombre des crises d’asthme nécessitant des stéroïdes oraux », dit la Dre Francine Ducharme, chercheuse principale de l’étude et chef du Groupe de recherche clinique sur l’asthme pédiatrique au CUSM. « Il s’agit là d’un progrès marquant dans le traitement du type d’asthme le plus fréquent chez l’enfant d’âge préscolaire. »

« L’asthme d’origine virale peut être extrêmement traumatisant à la fois pour l’enfant et pour sa famille », dit la Dre Ducharme, professeure au département de Pédiatrie de l’Université McGill. « Le rhume simple est le plus fréquent déclencheur de la crise d’asthme tant chez l’enfant que chez l’adulte. Les enfants d’âge préscolaire ont en moyenne de 8 à 12 rhumes par an, ce qui se traduit par une crise d’asthme environ par mois. » Au Québec, plus de cinq pour cent des enfants d’âge préscolaire effectuent une visite à l’urgence chaque année pour de l’asthme aigu.

La pierre angulaire du traitement de l’asthme est l’administration quotidienne de faibles doses de stéroïdes inhalés, le fluticasone par exemple. Toutefois, ce traitement n’a pas fait la preuve de son efficacité chez les enfants présentant de l’asthme provoqué par un rhume. L’étude du CUSM a vérifié si l’administration de 1 500 microgrammes de fluticasone, soit approximativement six fois la dose pédiatrique normale, dès le début d’un rhume pouvait prévenir la survenue des crises d’asthme déclenchées par les rhumes chez les enfants. Ses résultats ont indiqué une réduction de 50 pour cent des crises d’asthme justifiant des stéroïdes oraux chez les enfants qui avaient reçu la dose plus élevée et une réduction de 20 pour cent des jours de maladie signalés.

« Cette étude est la première à établir clairement l’efficacité de la dose plus forte administrée lors des rhumes », dit la Dre Ducharme. « Nous avons également noté chez les enfants qui ont pris la dose élevée de stéroïdes inhalés une croissance légèrement plus lente que chez les enfants ayant pris le placebo. Par exemple, sur les dix mois de l’étude, la croissance moyenne des enfants non traités a été d’environ 6,5 cm alors que celle des enfants prenant les fortes doses de stéroïdes a été de 6,0 cm. La croissance pondérale moyenne des enfants non traités a été d’environ 2 kg en regard de 1,5 kg pour les enfants traités. « Aucun autre effet secondaire n’a été observé. »

« Les différences étaient légères, mais significatives », ajoute-t-elle. « Il se peut que ces enfants rattrapent ce retard de poids et de taille dans les prochaines années particulièrement s’ils n’ont plus besoin de recourir à l’inhalateur. Le suivi continu de ces patients s’impose pour éclaircir la question. »

La recherche a été menée au CUSM, au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, au Centre hospitalier universitaire de Sainte-Justine et à la Clinique pédiatrique La Courte Échelle. Elle a fait appel à 129 enfants d’un âge moyen de 2,5 ans.

L’étude a été financée avec le concours des Instituts de recherche en santé du Canada (anciennement le Conseil de recherches médicales du Canada) et le soutien de GlaxoSmithKline Canada

L’Hôpital de Montréal pour enfants est l’hôpital de formation pédiatrique du Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Il est un chef de file du traitement et des soins des nourrissons, enfants et adolescents malades du Québec. L’HME assure des services de santé de haut niveau dans un vaste éventail de spécialités et fournit des soins ultra-spécialisés dans divers champs d’expertise : cardiologie et chirurgie cardiaque; neurologie, neurochirurgie et traumatologie; recherche génétique; psychiatrie et développement de l’enfant; maladies musculo-squelettiques, notamment orthopédie et rhumatologie. Entièrement bilingue et multiculturel, l’établissement dessert dans le plus grand respect une collectivité de plus en plus diversifiée et offre ses services dans plus de 50 langues. .

L’Institut de recherche du CUSM (IR du CUSM) est un centre de recherche hospitalo-universitaire de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l’Université McGill. L’Institut compte plus de 500 chercheurs, près de 1 000 étudiants diplômés et postdoctorants et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L’Institut de recherche est à l’avant-garde des connaissances, de l’innovation et de la technologie. La recherche de l’Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées. Pour de plus amples renseignements, consulter l’adresse .

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