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Repousser les limites thérapeutiques: soigner en continu par la recherche

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 3 April 2007

Le CUSM ouvre un laboratoire de recherche pluridisciplinaire pour traiter l'amaigrissement lié au cancer

Montréal, le 3 avril 2007 – Plus de 30 pour cent des femmes et 40 pour cent des hommes feront l'objet d'un diagnostic de cancer au Canada au cours de leur vie. Cette maladie cause des effets ravageurs, notamment la perte de poids et la détérioration des capacités fonctionnelles. Désignés globalement sous le terme de cachexie, ces effets ont un impact significatif sur la capacité du patient de supporter les traitements et sur sa survie. D'où l'ouverture aujourd'hui du nouveau Laboratoire de nutrition et performance de l'Université McGill au Centre universitaire de santé McGill (CUSM).

Ce laboratoire innovateur unique en son genre fournira des soins en continu par la recherche, en mettant en œuvre une approche de recherche pluridisciplinaire à l'égard des causes sous-jacentes du syndrome cachectique lié aux maladies évolutives ou chroniques, comme le cancer.

« Dans les prochaines années, compte tenu des nouveaux traitements qui allongeront la durée de vie des patients, nous observerons davantage de sujets souffrant de cachexie », dit le Dr Antonio Vigano, médecin spécialisé en soins palliatifs au CUSM et directeur du Laboratoire de nutrition et performance de l'Université McGill. « Notre objectif est de stopper cette détérioration par une approche associant la prise en charge optimale de la douleur et des symptômes, les évaluations et les interventions nutritionnelles et fonctionnelles, de concert avec les traitements oncologiques. »

« L'allongement de la vie des personnes atteintes de cancer nous pousse à trouver des moyens pour améliorer les capacités fonctionnelles de nos patients et leur qualité de vie », ajoute Robert Kilgour, Ph.D., directeur adjoint du Laboratoire et directeur du département des Sciences de l'exercice à l'Université Concordia.

Le Laboratoire évaluera et traitera les patients qui souffrent d'une perte pondérale, d'une détérioration fonctionnelle, d'un manque d'appétit ou de fatigue, symptômes associés au cancer à un stade avancé. L'équipe pluridisciplinaire, formée de médecins, de chercheurs, de diététiciennes, de personnel infirmier et de physiothérapeutes, évaluera l'état fonctionnel et nutritionnel de chaque patient à l'aide d'une technologie ultramoderne. L'information obtenue, jointe à une série d'analyses de sang de routine, servira à définir des régimes thérapeutiques personnalisés qui compléteront les autres soins médicaux. « L'équipe du Laboratoire de nutrition et performance de l'Université McGill est prête à étendre les soins au-delà des limites actuelles du traitement et disposée à répondre, non seulement aux besoins médicaux, mais aussi aux besoins fonctionnels et nutritifs de ses patients », ajoute Robert Kilgour.

« Nous avons la chance de travailler en coordination avec les services cliniques disponibles au CUSM et avec les autres établissements de soins affiliés à l'Université McGill. En particulier, notre partenariat avec le Programme de nutrition et de réadaptation contre le cancer de McGill permet d'offrir ce type de soins globaux », ajoute le Dr Vigano, qui est également professeur agrégé de médecine palliative à l'Université McGill.

En outre, le Laboratoire se donne des objectifs de recherche visant une meilleure caractérisation de la cachexie d'origine cancéreuse et la mise au point de régimes thérapeutiques nouveaux, notamment :

  • dresser le profil des modifications de la composition corporelle et de l'état fonctionnel qui sont associées au cancer à un stade avancé;
  • identifier les substances biologiques ou les caractéristiques génétiques susceptibles de causer la fonte musculaire, la déperdition de masse grasse et la détérioration fonctionnelle;
  • déterminer les mesures nutritionnelles et fonctionnelles qui sont des prédicteurs de survie et de réponse aux traitements au terme d'un diagnostic de cancer terminal;
  • effectuer la validation de tests rapides (en dehors du laboratoire) qui mesurent l'état nutritionnel et fonctionnel dans le cas de maladies chroniques à un stade avancé;
  • dresser le profil de l'état fonctionnel et nutritionnel des patients âgés fragiles;
  • effectuer de la recherche auprès des patients atteints d'un lymphÅ“dème relié au cancer;
  • assurer la sélection, le traitement et la surveillance des patients qui participent aux essais cliniques sur le traitement des séquelles nutritionnelles et fonctionnelles des maladies chroniques à un stade avancé.

« Le Laboratoire est un milieu exceptionnel qui contribuera à améliorer notre compréhension de la cachexie liée au cancer, des causes aux conséquences », dit le Dr José Morais, gériatre du CUSM et directeur adjoint du Laboratoire. « Notre vision est de permettre aux patients atteints d'un cancer évolutif de conserver leurs capacités physiques fonctionnelles, une haute qualité de vie et leur dignité tout au long de leur maladie. »

Avril est le mois national de sensibilisation au cancer.

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