Plus de 3,7Â M$ Ă des chercheurs de McGill
Les scientifiques de renommée internationale Alan Evans et Nahum Sonenberg, de l’Université McGill, figurent parmi les récipiendaires de nouvelles subventions de recherche sur les troubles neurologiques annoncées aujourd’hui par le premier ministre Stephen Harper lors d’un événement qui s’est tenu à Montréal.
Les professeurs Evans et Sonenberg recevront plus de 3,7 millions de dollars du Programme de recherche en neurodéveloppement de la Fondation Azrieli, financé par la Fondation Azrieli, la Fondation Neuro Canada et le gouvernement du Canada (par le Fonds de recherche sur le cerveau). Le Programme de recherche en neurodéveloppement de la Fondation Azrieli est axé sur les troubles du spectre de l’autisme (TSA) et le syndrome de l’X fragile. L’initiative a comme objectif d’élaborer des stratégies en matière de diagnostic, de traitement et de prévention de ces troubles.
“Au nom de l’ensemble de la communautĂ© de McGill, je tiens Ă remercier le gouvernement du Canada, la Fondation Azrieli et la Fondation Neuro Canada pour leur soutien Ă la recherche de pointe sur les troubles du neurodĂ©veloppement. Ce nouvel investissement permettra d’amĂ©liorer les soins et le bien-ĂŞtre des Canadiens en menant Ă une meilleure comprĂ©hension et Ă de meilleurs traitements de ces troubles mentaux et neurologiques, a indiquĂ© la professeure Suzanne Fortier, principale et vice-chancelière. Nous sommes très fiers que l’expertise combinĂ©e des professeurs Evans et Sonenberg en imagerie du cerveau, en analyse des circuits et en mĂ©canismes de contrĂ´le de la traduction soit reconnue par l’obtention de cet important soutien financier. »Â
Du diagnostic au traitement
Le professeur Alan Evans, chercheur principal à l’Institut neurologique de Montréal et à la Faculté de médecine, recevra 2 492 736 $ afin d’étudier les réseaux structuraux et fonctionnels qui interviennent dans les TSA et le syndrome de l’X fragile.
« De nombreux troubles de l’enfance, comme les TSA et le syndrome de l’X fragile, résultent d’anomalies des connections neuronales ou du "câblage du cerveau" au cours du développement. Le diagnostic, le pronostic et les interventions visant ces affections dévastatrices reposent sur la détection de ces câbles cérébraux défectueux tôt dans la vie, a affirmé le professeur Evans. Notre objectif vise à mettre au point des techniques avancées afin de déceler ces altérations précoces du câblage. »
Ce projet de recherche coopérative regroupe des experts en imagerie cérébrale et en analyse des réseaux cérébraux au Canada, ainsi que des scientifiques de The Infant Brain Imaging Study (IBIS), aux États-Unis. L’équipe tablera sur les travaux novateurs réalisés par les chercheurs de l’étude IBIS et analysera le vaste corpus de données recueillies auprès d’une population unique de plus de 600 nourrissons exposés aux TSA, soit des sujets dont un frère ou une sœur a déjà reçu un diagnostic de TSA. En étudiant des nourrissons dès l’âge de trois mois, les chercheurs espèrent mettre au point un biomarqueur précoce permettant de déceler la présence de TSA ou du syndrome de l’X fragile. Grâce à ces travaux, les chercheurs pourraient également proposer une stratégie d’intervention précoce visant à réduire l’incidence de ces affections.
Nahum Sonenberg, professeur au Département de biochimie de la Faculté de médecine et chercheur au Centre de recherche sur le cancer Rosalind et Morris Goodman, recevra 1 235 000 $ afin de tester des stratégies de traitement des TSA et du syndrome de l’X fragile sur des modèles murins.
« La traduction ou synthèse des protéines – le processus par lequel les ribosomes cellulaires synthétisent les protéines – constitue la dernière étape de l’expression génétique. Les anomalies du processus de synthèse des protéines sont à l’origine d’affections telles que le cancer, l’obésité et les troubles de la mémoire, et pourraient se révéler l’une des causes des TSA et du syndrome de l’X fragile », a expliqué le professeur Sonenberg.
Ce projet financé par le Programme de recherche en neurodéveloppement de la Fondation Azrieli permettra au professeur Sonenberg et à son équipe de recourir à des modèles murins des TSA et du syndrome de l’X fragile dans le cadre d’une série d’essais précliniques qui feront appel à une thérapie génique novatrice, à l’optogénétique (utilisation de la lumière pour le contrôle neuronal), ainsi qu’à des techniques pharmacologiques pour inhiber la traduction des protéines. Les résultats de ce projet pourraient mener à l’élaboration de nouvelles modalités thérapeutiques pour la prise en charge des TSA et du syndrome de l’X fragile dans le cadre d’essais cliniques subséquents.
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