Pas de traitement contre le risque de thrombose apr猫s un remplacement de la hanche ou du genou
Les m茅dicaments standards ne sont pas propos茅s aux patients, souvent 芒g茅s et 脿 risque, selon les chercheurs du CUSM
Les patients, souvent 芒g茅s, qui subissent un remplacement de la hanche ou du genou sont expos茅s 脿 un risque accru de thrombose (caillots sanguins) potentiellement fatal. Pourtant, selon une 茅tude de la Dre Elham Rahme de l鈥橧nstitut de recherche du Centre universitaire de sant茅 McGill (IR-MUHC) et de l鈥橴niversit茅 McGill, la plupart des patients qu茅b茅cois ne re莽oivent pas le traitement pr茅conis茅 pour pr茅venir les thromboses. Cette 茅tude sera publi茅e le 3 juin dans le Canadian Medical Association Journal.
La Dre Rahme et son 茅quipe ont analys茅 les donn茅es des dossiers de 7 058 patients ayant subi un remplacement de la hanche ou du genou. Ils ont d茅couvert que seulement 19 % d鈥檈ntre eux avaient re莽u un traitement antithrombotique 脿 leur sortie de l鈥檋么pital. Ce pourcentage variait selon le type d鈥檋么pital et la dur茅e de l鈥檋ospitalisation, mais, dans la plupart des cas, il reste toujours tr猫s en-de莽脿 des recommandations officielles. Ces derni猫res pr茅conisent de poursuivre ce traitement postop茅ratoire pendant au moins 10 jours, et jusqu鈥櫭� 35 jours dans certains cas.
D鈥檃utre part, bien que le risque de mortalit茅 脿 la suite d鈥檜n remplacement de la hanche ou du genou soit rare, il augmente pour les patients qui ne re莽oivent aucun traitement antithrombotique 脿 leur sortie de l鈥檋么pital, selon les chercheurs.
芦 Cette 茅tude n鈥檈st que la premi猫re 茅tape d鈥檜n vaste projet sur les thromboses cons茅cutives au remplacement de la hanche et du genou. Nous avons maintenant d茅termin茅 le nombre de prescriptions d'antithrombotiques au Qu茅bec; notre prochaine 茅tape consistera 脿 recruter des patients pour analyser l鈥檃d茅quation entre leur prescription antithrombotique et leurs caract茅ristiques m茅dicales, 禄 explique la Dre Rahme.
On ne connait pas les raisons de cette sous-utilisation chronique des m茅dicaments anti-thrombotique. Une des explications les plus probables est li茅e 脿 leurs effets secondaires potentiels, particuli猫rement sur des personnes 芒g茅es. Pourtant, selon les chercheurs, cela n鈥檈xplique pas toute la diff茅rence constat茅e lors de cette 茅tude entre l鈥檜tilisation pr茅conis茅e de ces traitements et la situation sur le terrain.
La Dre Rahme est chercheur de l鈥檃xe 茅pid茅miologie de l鈥橧nstitut de recherche du CUSM. Elle est 茅galement professeur auxiliaire 脿 la Facult茅 de m茅decine de l鈥橴niversit茅 McGill et membre associ茅e du d茅partement d鈥櫭﹑id茅miologie, de biostatistique et de sant茅 au travail de l鈥橴niversit茅 McGill.
Cette 茅tude a 茅t茅 financ茅e par les Instituts de recherche en sant茅 du Canada.
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