Partenariat entre McGill et un groupe suisse de recherche de pointe en neuroscience
Tablant sur sa réputation internationale de chef de file de la
recherche en neuroscience, l’Université McGill s’est liée
aujourd’hui à deux institutions de premier rang œuvrant dans ce
domaine : l’Université de Zurich et l’Institut fédéral suisse de
technologie. Ce partenariat permettra d’améliorer la recherche dans
une vaste gamme de domaines rattachés à la neuroscience, notamment
le traitement de la douleur et la maladie d’Alzheimer, le modelage
et la réparation de synapses, la neuroimmunologie ainsi que les
mécanismes génétiques des maladies cérébrales.Â
Soutenue par un financement annuel de 200 000 dollars pendant trois
ans, la collaboration se traduira par des échanges entre les
scientifiques des différentes institutions, le développement de
projets de recherche, l’établissement de bourses destinées Ã
l’échange d’étudiants aux cycles supérieurs, l’accès à des capitaux
d’amorçage voués à la réalisation d’études pilotes et
l’organisation d’ateliers traitant d’une variété de domaines de
recherche en neuroscience. Â
Les deux institutions suisses forment le Centre de neuroscience de
Zurich, qui réunit 440 neuroscientifiques en recherche clinique et
fondamentale. Créé en 1998, le Centre offre l’un des premiers
programmes internationaux d’études supérieures de neuroscience de
l’Europe.
« Nous sommes ravis de faire progresser nos travaux de pointe en
neuroscience par l’intermédiaire d’un partenariat international
avec un réseau de premier rang de chercheurs dans ce domaine », a
déclaré la principale et vice-chancelière de l’Université McGill,
la professeure Heather Munroe-Blum, qui, en compagnie du
vice-doyen, science et initiatives stratégiques, le professeur Rémi
Quirion, de la Faculté de médecine de McGill, s’est rendue en
Suisse pour signer le protocole d’entente. « Au cours des dernières
années, McGill a conclu des ententes d’une vaste portée avec nombre
d’importants centres de recherche en neuroscience, donnant une
nouvelle impulsion aux progrès dans ce domaine essentiel des soins
médicaux. »
Au cours du siècle dernier, les scientifiques de Zurich ont
contribué de façon importante à la recherche sur le système
nerveux, grâce notamment aux travaux de chefs de file dans le
domaine dont Auguste Forel, Constantin von Monakow, Walter Rudolf
Hess et Konrad Akert.
Depuis la création du légendaire établissement de Wilder Penfield,
l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal, l’histoire de
McGill comme chef de file de la recherche en neuroscience est aussi
largement connue. Parmi les exemples de ses contributions
avant-gardistes, notons la cartographie des cortex cérébraux
sensoriels et moteurs réalisée par le docteur Penfield; l’hypothèse
de Donald Hebb sur la plasticité synaptique dépendante de
l’activité; les travaux de Brenda Milner sur les mécanismes de la
mémoire; ceux de Juda Hirsch Quastel en neurochimie; le traitement
pharmacologique de la schizophrénie de Heinz Edgar Lehmann; la
proposition de Theodore Sourke pour une thérapie de la maladie de
Parkinson fondée sur la substitution de la dopamine; la recherche
de Kris Krnejevic en transmission chimique; la théorie du contrôle
par soupape de la douleur de Ronald Melzack et la démonstration
d’Albert Aguayo quant à l’éventuelle capacité de faire croître Ã
nouveau les axones du système nerveux central.
« C’est une chance formidable pour nous », a déclaré le professeur
Quirion. « Le centre de recherche en neuroscience de Suisse est Ã
l’avant-plan de la compréhension du cerveau et du système nerveux
central. Grâce au programme interdisciplinaire Brain@McGill, nous
aurons la possibilité d’enregistrer des progrès marqués en
recherche qui, ultimement, amélioreront la vie de millions de
personnes dans le monde. »