Orientation sexuelle et écarts salariaux
Le Canada a été un chef de file en matière de protection de l’emploi pour les minorités sexuelles, et l’acceptation sociale des non-hétérosexuels a augmenté considérablement au pays. Or, en dépit de ce fait et de la décision prise en 2005 par le gouvernement fédéral de légaliser le mariage entre personnes de même sexe partout au pays, des chercheurs de l’Université McGill affirment que les hommes homosexuels et les lesbiennes sont économiquement désavantagés sur le marché du travail canadien comparativement aux hommes hétérosexuels.
Après avoir analysé les données du Recensement canadien de 2006, Sean Waite et Nicole Denier, candidats au doctorat en sociologie à McGill, ont conclu que les écarts salariaux sur le marché du travail canadien sont stratifiés en fonction de l’orientation sexuelle. Les résultats de leurs travaux ont été publiés dans la revue scientifique Gender and Society.
Faits saillants :
• Les hommes homosexuels en couple gagnent environ 5 % de moins que les hommes hétérosexuels en couple; les lesbiennes en couple gagnent 9 % de moins que les hommes hétérosexuels en couple.
• On observe une réduction, voire une élimination, des écarts salariaux entre les minorités sexuelles et les hommes hétérosexuels dans le secteur public.
• Les écarts salariaux varient significativement selon la profession. Certains des écarts salariaux les plus marqués sont concentrés dans les emplois les mieux rémunérés, notamment en gestion, en commerce et en finance.
Renseignements :
Lien vers l’article publié dans la revue scientifique Gender and Society : "GayÌýPay for Straight Work: Mechanisms Generating Disadvantage de Sean Waite and Nicole Denier :
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