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Les attitudes compensatoires nuisent au succès d’un régime amaigrissant

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 9 March 2010

Après avoir succombé à la tentation, l'on compense rarement les excès alimentaires

Pour réussir un régime amaigrissant, il faut éviter de succomber à toute tentation immédiate en se disant que l'on compensera plus tard les excès commis. La professeure Bärbel Knäuper, du Département de psychologie de l'Université McGill, et son équipe ont découvert que, lorsque l'on suit un régime amaigrissant, adopter une attitude compensatoire nuit à la perte de poids, car cela nous « autorise » à succomber, sous prétexte que l'on rééquilibrera son alimentation « plus tard ». Inévitablement, cela ne se produit pas, et l'on finit par conserver les calories excédentaires.

Les régimes amaigrissants fonctionnent mieux lorsque l'on rejette toute attitude compensatoire dès le départ, parce qu'il est difficile de garder le compte. Les découvertes de l'équipe ont été publiées dans le journal Appetite. L'étude, à laquelle participaient 42 femmes, analysait comment les sujets suivant un régime amaigrissant réagissent aux tentations.

Le scénario conçu par l'équipe mcgilloise invitait les personnes suivant un régime amaigrissant à choisir entre un biscuit appétissant ou non. On leur a ensuite demandé de signaler l'adoption de toute attitude compensatoire au moment de faire leur choix. Lorsque les personnes suivant un régime étaient tentées par un aliment à haute teneur calorique, elles formulaient un projet de compenser en se disant, par exemple : « Je vais sauter le souper »; « Je mangerai moins plus tard ». Elles formulaient ces pensées de rationalisation ou adoptaient ces attitudes compensatoires afin d'éviter tout sentiment de culpabilité.

« Les personnes qui suivent un régime amaigrissant gèrent la tentation de différentes façons », a déclaré Ilana Kronick, doctorante à McGill. « Habituellement, elles résistent par une augmentation de leur autodétermination ou par l'adoption d'attitudes défaitistes ou rebelles. Une troisième option consiste à succomber en se promettant de compenser plus tard. Les personnes qui ont recours à ce genre de réflexion croient en leur capacité de compenser les gâteries en modifiant leur comportement ultérieur, comme en sautant le souper, mais cela ne se produit pas. »

Selon la professeure Knäuper, l'adoption d'attitudes compensatoires conduit à l'échec. « Résistez à la tentation d'adopter des attitudes compensatoires de manière à pouvoir succomber parce qu'en fin de compte, cela se termine rarement de la manière dont vous l'avez planifié. »

Cette étude a été financée par le Fonds de la recherche en santé du Québec.

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