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Le programme de lutte contre l'hépatite C du CUSM apporte un grand espoir de guérison aux personnes infectées

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 7 December 2005

Grâce au Programme de lutte contre l'hépatite C du CUSM, les victimes de cette maladie menaçant le pronostic vital ont désormais accès à un traitement qui, dans de nombreux cas, éradiquera complètement le virus de l'hépatite C (VHC). Les traitements font appel à une injection hebdomadaire d'une forme puissante d'interféron au cours d'une période de 12 à 48 semaines et à l'usage d'un médicament par voie orale, la ribavirine. On observe six types différents de VHC, les types 2 et 3 étant ceux qui répondent le mieux à la thérapie.

Ces deux médicaments produisent de nombreux effets secondaires, notamment des symptômes quasi grippaux prolongés, des douleurs musculaires, de la fatigue, un malaise général, le manque d'appétit et la dépression, modérée ou grave. Ils peuvent aussi réduire la numération globulaire et affecter le fonctionnement d'autres organes, comme la glande thyroïde. Par conséquent, les patients doivent être correctement pris en charge par des professionnels de la santé pendant la durée du traitement.

Les médicaments contre l'hépatite C ne peuvent pas, en toute sécurité, être prescrits dans le cabinet du médecin sans examens exhaustifs préalables, sans formation du patient et sans un suivi rigoureux. « Ce type de traitement est si complexe qu'il peut être administré avec plus d'efficacité dans un établissement de soins tertiaires, comme le CUSM, lequel fournit aux patients les ressources infirmières appropriées et les autres services hospitaliers spécialisés des hôpitaux du CUSM, tels que la radiologie pour les biopsies du foie et des laboratoires de pointe qui font le monitorage de la réponse au traitement et de la manifestation des effets secondaires graves », explique le Dr Richard Lalonde, chef des Maladies infectieuses au CUSM. Jusqu'ici, la capacité de traitement de l'hépatite C au sein du CUSM restait limitée en raison d'une expertise médicale restreinte et de l'absence de ressources infirmières, mais les choses ont maintenant changé. Comme l'explique le Dr Lalonde : « Nous avons pu recruter une infirmière à temps plein qui est affectée au programme thérapeutique et les spécialistes des maladies infectieuses de l'Hôpital Royal Victoria ont ainsi acquis l'expertise nécessaire pour soigner et guérir avec succès les patients infectés par ce virus. En fait, nous traiterons environ 250 patients par an dans le cadre du programme. ». Les médecins spécialistes des maladies infectieuses, qui travaillent en collaboration avec le service de l'Hépatologie, en particulier avec le Dr Marc Deschênes, donnent à ce programme son caractère unique du fait qu'il coordonne l'apport de ces deux spécialités médicales clés.

« Cette maladie comporte un large éventail de symptômes », dit le Dr Lalonde. « Certains sont atteints et semblent en bonne santé alors que d'autres se meurent de cirrhose avancée du foie, ce qui nécessite une greffe hépatique. La procédure sauve la vie du patient mais entraîne des conséquences à long terme sur sa qualité de vie et elle impose un coût important au système de santé. » Les traitements de l'hépatite C sont onéreux, mais selon une étude réalisée par l'Unité d'évaluation des technologies (UÉT) du CUSM en 2002, ces traitements permettent en réalité de réaliser des économies en empêchant la maladie d'évoluer jusqu'au stade terminal de la maladie du foie.

« Je souhaite annoncer à la communauté médicale la création de ce nouveau service. On pourra référer des patients à la Clinique des maladies infectieuses du CUSM et le délai d'attente sera très court, soit quelques semaines au plus en regard de plusieurs mois auparavant. »

« L'hépatite C est un grave problème de santé publique dont les coûts grèvent lourdement le système de santé. J'espère que les pouvoirs publics, par la voie de leur Service de lutte contre les infections transmissibles sexuellement et par le sang (SLITSS), feront de ce nouveau traitement une priorité », ajoute le Dr Lalonde.

L'hépatite C

Le virus de l'hépatite C (VHC) semble maintenant être devenu la cause principale de la maladie du foie au stade avancé et le principal indicateur de greffe hépatique. Au Canada, 250 000 personnes, dont 40 000 au Québec, sont infectées par le virus (découvert en 1989), un grand nombre à leur insu. Une fois infectés, 75 % des sujets le restent toute leur vie. Dans les décennies qui suivent, certaines des personnes infectées de manière chronique développent la cirrhose du foie ou le cancer du foie, affections irréversibles et souvent mortelles.

Les symptômes de l'hépatite C sont notamment la fatigue, modérée ou grave, les douleurs musculaires, la perte de l'appétit, l'arthrite ou d'autres maladies autoimmunes, puis, aux stades plus avancés, la jaunisse, la tuméfaction abdominale et l'hémorragie gastrique. La maladie est contractée de diverses façons : produits sanguins non testés (par exemple lors de transfusions), partage des seringues entre usagers de drogues intraveineuses, blessures d'aiguilles chez les travailleurs de la santé; de nombreux immigrants venus du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord dans les décennies 1950 à 1970 avaient contracté le virus dans leur pays d'origine par des injections thérapeutiques non sécurisées, notamment à cause du réemploi des aiguilles dans les campagnes de vaccination. Occasionnellement, la transmission du VHC se fait par les relations sexuelles, les mères infectées peuvent également transmettre le virus à leur enfant et le tatouage peut occasionnellement aussi le transmettre.

Le Centre universitaire de santé McGill

Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) est un centre hospitalier universitaire intégré, reconnu à l'échelle internationale pour l'excellence de ses programmes cliniques, de sa recherche et de son enseignement. Il est issu de la fusion de cinq hôpitaux d'enseignement affiliés à la Faculté de médecine de l'Université McGill : l'Hôpital de Montréal pour enfants, l'Hôpital général de Montréal, l'Hôpital Royal Victoria, l'Hôpital et l'Institut neurologiques de Montréal et l'Institut thoracique de Montréal. Misant sur le leadership médical acquis des hôpitaux fondateurs, le CUSM a pour objectif d'assurer aux patients des soins fondés sur les connaissances les plus avancées dans le domaine de la santé et de contribuer au progrès des connaissances.

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