Le Devoir - A qui appartiennent nos gènes?
Vingt ans après le début du décodage de notre ADN, les brevets sur les gènes humains se sont multipliés. À travers le monde, des compagnies détiennent désormais des brevets sur 20 % de notre génome, soit plus de 4000 gènes. De tels brevets permettent, par exemple, à une compagnie d'avoir l'exclusivité sur la commercialisation d'un test de dépistage pour une maladie génétique. Même si de plus en plus de brevets sont octroyés, les problèmes éthiques, juridiques et scientifiques qui en découlent sont loin d'être réglés. Hier, à Montréal, lors du 12e Congrès international de génétique humaine, des chercheurs, des juristes et un juge se sont penchés sur la question.
Une opinion partagée par le professeur de droit de l'Université McGillRichard Gold, qui soutient également que l'exclusivité sur certains gènes pose un problème éthique. «Il faut payer la compagnie pour travailler sur ces gènes. Est-ce ainsi que nous voulons considérer le corps humain?» questionne-t-il.