Le bonheur Québécois; de province la plus malheureuse
(Opinion - Chris Barrington-Leigh, économiste à l'Institut des politiques sociales et de la santé de l'Université McGill): Il s'est produit quelque chose de très particulier au Québec au cours des 25 dernières années, mais ce changement est passé pratiquement inaperçu. La province a perdu son statut de "plus malheureuse du Canada" pour devenir l'un des endroits où les gens sont les plus heureux. Qu'est-il donc arrivé? De nos jours, les économistes analysent les données témoignant du degré de satisfaction à l'égard de la qualité de vie afin de déterminer les cadres politiques les plus susceptibles de contribuer au bonheur des collectivités. Ainsi, l'Organisation des Nations unies a publié cette année son premier Rapport sur le bonheur dans le monde, qui résume les enseignements tirés de ces données et précise les endroits où les gens s'estiment les plus heureux, ainsi que les critères définissant une bonne qualité de vie. Partout dans le monde, sauf dans les pays les plus démunis, les taux de satisfaction sont davantage liés à la qualité des relations humaines qu'au revenu moyen. Une nouvelle analyse de l'Université McGill révèle qu'en 2011, dans le cadre d'un sondage mondial Gallup réalisé auprès de 190 000 personnes à qui on a demandé d'évaluer leur vie sur une échelle de 0 à 10, la réponse moyenne obtenue au Québec était plus élevée que celle enregistrée dans 157 pays, soit tous sauf le Danemark.
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