La chirurgie robotique utilisée avec succès pour traiter le cancer de la prostate
L'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal (HSCM) et le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) présentaient aujourd'hui les toutes dernières avancées dans l'utilisation d'un robot chirurgical pour effectuer des prostatectomies radicales. Il s'agit à ce jour d'une première au Québec en matière de procédures pour traiter le cancer de la prostate. Le Dr Assaad El-Hakim, urologue spécialisé dans le traitement peu invasif des cancers urologiques et responsable de ce type d'intervention, a expliqué les nombreux bénéfices de cette chirurgie, en compagnie d'un patient récemment opéré grâce à cette technologie, M. Robert Pépin.
Cette opération offre en effet plusieurs avantages par rapport à la chirurgie conventionnelle ouverte. D'abord, les pertes sanguines sont réduites de l'ordre de 5 à 10 fois et les transfusions sont pratiquement éliminées. La douleur, le séjour hospitalier et la convalescence à la suite d'une prostatectomie robotique diminuent également de façon significative.
« Je n'aurais jamais pensé récupérer aussi rapidement à la suite de l'intervention. J'ai ressenti peu de douleur dans les jours qui ont suivi et j'ai rapidement retrouvé ma forme et mon énergie », témoignait M. Robert Pépin, enchanté des résultats de son opération subie au moyen du robot, il y a tout juste un mois.
« En 2006, 40 % des prostatectomies radicales auront été réalisées aux États-Unis grâce au robot chirurgical », a souligné le Dr Ronald Denis, chef du département de chirurgie et directeur du programme de traumatologie à l'HSCM. « Bien sûr, le robot ne vient pas remplacer le chirurgien mais il facilite son travail dans des zones restreintes et critiques, tout en permettant de réduire au minimum les conséquences de la chirurgie. »
Chez les Américains comme dans plusieurs pays européens, le nombre de prostatectomies radicales robotiques s'accroît ainsi de façon exponentielle depuis la présentation de cette technique, en 2001. Le Dr El-Hakim a expliqué l'engouement pour cette technologie : « les progrès des techniques de microchirurgie, l'emploi de la navigation tridimensionnelle assistée par ordinateur, l'application d'une haute technologie d'imagerie robotique ainsi que la démultiplication des mouvements de précision permettent au chirurgien de réaliser des interventions chirurgicales plus précises et moins invasives que les prostatectomies classiques. Ces moyens donnent de meilleurs résultats fonctionnels à long terme chez les patients et améliorent leur qualité de vie. » En outre, a-t-il ajouté, « j'apprécie la chance qui m'est donnée de travailler avec le da Vinci et de collaborer avec l'Hôpital du Sacré-C?ur de Montréal au traitement des patients atteints du cancer de la prostate ».
Le Dr Armen Aprikian, Chef du Département d'urologie du CUSM est enchanté de la collaboration entre les deux institutions. « C'est un exemple parfait de la volonté d'utiliser toutes les ressources disponibles pour offrir les meilleurs soins aux patients. Je suis très fier des relations que le CUSM et l'HSCM ont établies afin d'offrir au Québec des services de chirurgie de pointe dans le traitement du cancer.
Membre associé à l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal, le Dr Assaad El-Hakim occupe le poste de professeur adjoint d'urologie au Centre universitaire de santé McGill. Il détient une expertise unique au Québec en tant que premier urologue canadien à détenir une formation surspécialisée en prostatectomie radicale robotique. Il a acquis sa formation aux États-Unis, où il a pratiqué plus de 150 prostatectomies robotiques.