La chaleur, nouveau traitement de l'asthme?
Les personnes qui souffrent d’asthme pourraient respirer mieux grâce à un nouveau traitement qu’évalue actuellement un consortium international de chercheurs, au nombre desquels figure le Dr Ronald Olivenstein, directeur de la Clinique de l’asthme du Centre universitaire de santé McGill. Cette étude clinique multicentrique, désignée sous le nom d’essai AIR (Asthma Intervention Research), fait appel à l’utilisation de l’énergie thermique (la chaleur) pour traiter les bronches des personnes asthmatiques, technique appelée thermoplastie bronchique. Les conclusions de l’étude, publiées aujourd’hui dans le New England Journal of Medicine, laissent entrevoir des résultats prometteurs pour les patients atteints d’asthme modérément sévère ou sévère. L’étude, qui fait partie d’un essai clinique global visant à étudier l’efficacité et l’innocuité de la technique, était dirigée par le Dr Michel Laviolette de l’Université Laval, auteur principal.
« Nous avons observé que la thermoplastie bronchique était suivie d’une amélioration du contrôle de l’asthme », dit le Dr Olivenstein, professeur adjoint de médecine à l’Université McGill. « Cette technique offre pour la première fois une option thérapeutique non pharmacologique pour l’asthme. »
Chez les patients traités par thermoplastie bronchique, on a enregistré les résultats positifs suivants en regard de ceux observés chez les patients n’ayant pas bénéficié de la procédure :
- une diminution du taux des exacerbations par an;
- une augmentation annuelle des jours avec absence de symptômes;
- une amélioration de la qualité de vie;
- une réduction du volume des médicaments de secours (bronchodilatateurs de courte durée d’action) nécessaires chaque jour et une amélioration du contrôle global de l’asthme.
Actuellement, les médicaments sont le traitement classique offert aux asthmatiques. La thermoplastie bronchique est une procédure qui se pratique dans un cadre ambulatoire, sous sédation légère. Elle consiste à insérer un cathéter à pointe thermique dans les voies aériennes du poumon, ce qui permet la libération de l’énergie thermique à divers points dans les voies aériennes. Actuellement, trois procédures de cette nature sont nécessaires pour traiter complètement les voies respiratoires. Chaque traitement dure de 30 à 45 minutes. Le patient peut rentrer chez lui le jour même et reprendre ses activités normales.
Des chercheurs du Canada, du Danemark, de Grande-Bretagne et du Brésil ont évalué 112 patients asthmatiques. La moitié des patients ont reçu exclusivement des médicaments classiques contre l’asthme et l’autre moitié a été traitée par thermoplastie bronchique en plus des médicaments antiasthmatiques. Chez les patients traités par thermoplastie, l’amélioration du contrôle général de l’asthme a été supérieure à celle qu’on a observée chez les patients traités par des médicaments inhalés.
L’asthme est une maladie courante qui provoque une inflammation des voies aériennes du poumon en réponse à un facteur déclenchant, comme un allergène ou un irritant. Il se produit un excès de mucosités, ce qui peut causer une contraction et un rétrécissement des parois bronchiques et entraîner des difficultés respiratoires. L’asthme affecte plus de 2,7 millions de Canadiens et cause plus de 500 décès par an Canada. Il est en augmentation à l’échelle mondiale.
L’étude a été financée par Asthmatx Inc., société créatrice du système de thermoplastie bronchique Alair. Le Dr Olivenstein et les membres de son équipe ne détiennent aucun intérêt financier dans Asthmatx Inc.
Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) est un centre hospitalier universitaire intégré, reconnu à l’échelle internationale pour l’excellence de ses programmes cliniques, de sa recherche et de son enseignement. Il est issu de la fusion de cinq hôpitaux d’enseignement affiliés à la Faculté de médecine de l’Université McGill : l’Hôpital de Montréal pour enfants, l’Hôpital général de Montréal, l’Hôpital Royal Victoria, l’Hôpital et l’Institut neurologiques de Montréal et l’Institut thoracique de Montréal. Misant sur le leadership médical acquis des hôpitaux fondateurs, le CUSM a pour objectif d’assurer aux patients des soins fondés sur les connaissances les plus avancées dans le domaine de la santé et de contribuer au progrès des connaissances. .
L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR du CUSM) est un centre de recherche hospitalo-universitaire de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l’Université McGill. L’Institut compte plus de 500 chercheurs, près de 1 000 étudiants diplômés et postdoctorants et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L’Institut de recherche est à l’avant-garde des connaissances, de l’innovation et de la technologie. La recherche de l’Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées. Pour de plus amples renseignements, consulter l’adresse .
Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter :