Inverser la tendance
Les chercheurs du CUSM se battent pour améliorer les statistiques de cancer du sein
Bien que le nombre de décès liés au cancer du sein diminue, ce dernier continue de faire des victimes. Les statistiques actuelles indiquent qu’une canadienne sur neuf sera touchée par un cancer du sein dans sa vie et que 5300 en mourront cette année. Les chercheurs de l’Institut de recherche du centre universitaire de santé McGill (IR CUSM) se battent pour améliorer le diagnostic, le traitement et la qualité de vie de ces patientes. Voici un aperçu de leurs dernières études qui marquent l’histoire du cancer.
Nouveau test non invasif de détection d’un nœud lymphoïde
On définit la gravité d’un cancer par sa capacité à progresser – une progression rapide suggère une tumeur plus invasive. Habituellement, on pratiquait des biopsies des nœuds lymphatiques entourant les seins pour diagnostiquer cette progression. Désormais, il existe une nouvelle technique non chirurgicale, appelée nomogramme prédictif du cancer du sein, qui est plus confortable pour le patient. Le directeur de l’Institut des Cèdres contre le cancer du CUSM, Sarkis Meterissian et ses collègues ont récemment publié les résultats d’une étude dans les Annals of Surgical Oncology qui évaluent cette méthode. Leurs conclusions démontrent que le nomogramme permet de déterminer avec précision le rôle du nœud lymphatique et suggèrent qu’il peut être un outil de diagnostic pratique.
L’environnement, un élément déterminant
Morag Park, directrice du département d’oncologie moléculaire, Michael Hallett , directeur du «Centre de bioinformatique McGill» et leurs collègues, ont récemment publié un étude dans Nature Medicine qui démontre que l’environnement des cellules de cancer du sein joue un rôle déterminant pour savoir si ces cellules vont se développer et migrer ou si elles vont disparaître. Leur étude est la première à identifier les gènes responsables de ce contrôle environnemental et à les mettre en relation avec l’évolution de l’état de santé du patient. La prochaine étape consiste à approfondir cette information pour créer un outil de diagnostic basé sur un gène prédicateur en collaboration avec Sarkis Meterissian.
Pour certains cancers, le volume de la tumeur ne reflète pas le pronostic
Dans la plupart des cancers du sein, les tumeurs volumineuses sont souvent associées à un pronostic sombre. Toutefois, selon William Foulkes, chercheur en oncogénétique, et ses collègues, cela pourrait ne pas toujours être le cas. Leur récente étude, publiée dans Breast Cancer Research and Treatment, suggère que pour le BRCA1 et les cancers du sein de type basal, le volume de la tumeur n’est pas un indicateur fiable de gravité ou de pronostic – les grosses tumeurs n’indiquent pas nécessairement un état de santé déplorable. Cela peut aider à atténuer l’inquiétude de certaines femmes qui se découvrent une grosseur dans les seins. De plus, cela nous apprend quelque chose sur les différences qui existent entre les cancers du sein de type basal et les autres types de cancers du sein.
Vivre avec un cancer
Pour beaucoup de monde, un diagnostic de cancer évoque des images de douleur, de souffrance et de mort. La chercheuse Virginia Lee élabore et évalue des interventions psychosociales pour des patientes confrontées à cette épreuve difficile. Sa récente étude publiée dans Supportive Care in Cancer, suggère que les personnes qui parviennent à donner un sens à leur vie ont de meilleures perspectives de survie. Ce processus leur apporte la motivation nécessaire pour repartir dans la vie face aux nombreux changements physiques, psychosociaux, sociaux, spirituels et existentiels imposés par la maladie. La Dre Lee souligne le rôle des fournisseurs de soins de santé et le soutien qu’ils apportent aux patients dans cette démarche.
L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, Canada, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l’Université McGill. L’institut compte plus de 500 chercheurs, près de 1000 étudiants diplômés et cycle et postdoctoraux et exploite plus de 300 laboratoires consacrés à un large éventail de domaine de recherche fondamentale et clinique. L’institut est à l’avant-garde des connaissances, de l’innovation et de la technologie. Il est étroitement lié aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées. Pour de plus amples renseignements, rendez-vous sur .
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